Floryne de Loisel Conseillère d'orientation des niv3 - Responsable du cadastre - Membre de la HAC
Nombre de messages : 1296 Date d'inscription : 11/11/2006
| Sujet: Disparition à Châto, 'core un coup des extra-terrestres Lun 6 Juil 2009 - 9:40 | |
| - Zoyah a écrit:
- [hrp] Je ne pouvais me résoudre à laisser disparaître Neheryn et Vischius sans faire un petit RP.
Mais…car il y a un mais…dans la mesure où « Neheryn » revient …bientôt… (Donc en gros…Neheryn n’est pas morte…elle est juste…absente), qu’on ignore si @Vicounet décidera de ramener sa fraise un jour et sous quelle identité. Je pense qu’il ne faut pas broder autour de la découverte de leurs corps et leur laisser ainsi entière liberté de revenir et avec les mêmes perso s’ils le souhaitent. Il n’est pas vraiment question de faire un rp larmoyant…ils n’auraient pas aimé…mais tout simplement de les chercher…. Et à partir de là…s’amuser, délirer…on va jouer à « Mulder et Scully » et à « Perdu de recherche »… . Tout le monde est le bienvenue, y compris les pnj ou les perso signé. Vous pouvez vous contenter d’un seul post du moment que ça respect la cohérence de l’histoire. Bon jeu[/hrp]
Une matinée anodine dans le village de Châteauroux…
Tout semblait comme d’habitude dans le village des irréductibles Castelroussins. Hormis le fait que la tisserande soit un peu maussade et irritable depuis quelques temps mais seul son compagnon en faisait les frais. Les disputes avec Masacio l’avaient usée moralement au point que la dernière fois que le ton était monté, elle lui avait tout bonnement claqué la porte au nez. Il ne méritait pas ça, Masacio, pourtant il n’était pas totalement innocent. Zoyah ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Constamment à Fleur de peau, sujette à un énervement excessif alors qu’elle était si calme d’ordinaire. La tisserande avait souvent reproché au jeune maire son caractère impétueux et impulsif qui l’avait mis dans de bien mauvaises postures. Elle lui avait également dit qu’il était intransigeant et exigeant. Lorsque que le jeune homme aimait quelque chose ou quelqu’un, c’était entièrement et totalement, sans demi-mesure. Et forcément, il attendait le même dévouement en retour. Chose que Zoyah ne pouvait lui offrir sans perdre une partie d’elle-même, sans émousser son côté piquant, sans esquinter son côté Vilaine. Bien moins romantique et affectueuse que son promis, elle n’éprouvait pas le besoin de témoigner l’amour qu’elle lui portait de manière instantanée et constante. Elle y mettait une certaine pudeur, une gêne à le faire qui la faisait paraître détachée voir même distante.
Elle avait donc ressenti le besoin de se ressourcer et pour se faire, s’était cloîtrée dans son cher village tellement divertissant. Ainsi, depuis quelques jours, la tension qu’elle ressentait, la désagréable sensation d’étouffement qui lui mettait les nerfs à vif avait commencé à s’estomper. Zoyah, simplement vêtue d’une robe de coton pourpre, la chevelure nouée en une longue tresse un peu lâche qui dansait dans son dos à chaque pas, déambulait paisiblement au cœur du village. Une ceinture de cuir brun lui serrait la taille et une petite bourse de velours tombait sur une de ses hanches. Le marché débordait toujours autant, les deux vieilles pies étaient clouées sur leur banc, Ealaena pestouillait toujours, Glouglou glougloutait, Renlie comptait les écus, bref…c’était un jour comme tous les autres.
Après quelques errances entre les étals des marchands, récoltants aux passages deux ou trois ragots, s’être laissé tenter par un petit pain au beurre truffé de noisettes, la jeune femme arriva devant la mairie. Elle souriait en pensant sereinement que bientôt Vischius endosserait brillamment la fonction. Réalisant étrangement qu’elle ne l’avait point aperçu depuis un bon moment, elle laissa son regard azuré courir sur la place du village. Ce qui lui sembla encore plus bizarre c’est qu’elle ne parvenait pas à se souvenir de la dernière fois qu’elle lui avait parlé. La promenade quotidienne et tout ce qu’il y a de plus anodine, commença alors à prendre une allure de quête… - Ydello a écrit:
- Des cernes sous les yeux, Yannis déambulait sur la place principale du village. Le rêve inconfortable qui l'avait importuné la veille, ne lui accordait pas une démarche facile. D'ailleurs, il s'acharnait à relever plusieurs fois la tête tant celle-ci tendait à se baisser sous chacun de ses pas (Vous savez ... Comme, les petits chiens à l'arrière des voitures ^_^).
Il dormait encore ... mais debout !
Pfff ! Pourquoi ... mais pourquoi chuis pô resté couché dans c'bon lit douillet ! , marmonne le comateux.
Un mur de pierre fait son instant de pause, sa chemise noire ébène accrochée aux aspérités sous le poids de sa carrure. La tête dodeline de droite à gauche et marque son dépit de manque de sommeil.
Cependant, un nouvel objectif se dessine quant il remarque la présence, un peu plus loin, inopinée d'une bassine d'eau. S'approchant lourdement, il plante un genou au sol, puis le deuxième, et plonge la tête jusqu'au cou. Pas une très noble attitude pour un ... euh ... noble ! Mais bon, il ne pouvait point rester plus longtemps dans ce triste état de fatigue. et d'ailleurs, la fraicheur du bain improvisé ranime les couleurs à son visage, effaçant au passage un peu plus, les marques de ses cernes.
Bon sang ! Qu'ça fait du bien ! respire-t-il un peu plus fort.
Toujours agenouillé, ses deux mains rejoignent ses cuisses et l'homme s'ébroue tel un mabrouk sortant de la rivière. Puis, saisissant d'une poignée sa tignasse brune, presse fort en glissant vers le bas (Essorage à 6°). Il était trempé ! Qu'importe ! Ça allait mieux.
Nouvelle étape, nouvel objectif, la mairie. Les résultats étaient proches et il partait s'enquerrir des nouvelles du scrutin. - Ydello a écrit:
- L'heure H venait de sonner !
Vic était élu ! L'homme qui malgré ses extravagances était apprécié de tous. Malgré ses incongruités, arrivait à faire passer ses idées. Cet homme avait réussi dans son objectif, utiliser son influence pour se faire toutes les jolies filles de Châteauroux (Comme quoi,y'avait pas de justice dans ce bas monde ). Le bougre était arrivé aux bouts de ses peines. Quoique même en mettant le pied gauche à la place du droit, il y serait parvenu. Comment ça, je suis une mauvaise langue !
Cependant, un souci persistait ! Oui, alors qu'on attendait que notre "pape" fasse son apparition au balcon de la mairie et nous donne sa bénédiction, on vit une parfait inconnu castelroussin se présenter comme maire de Châteauroux. De plus, le malandrin se disait Duc de "chez pas quoi", ou bien encore de "Dun Le Roy" Appellation qui pour tout villageois ne signifiait rien de plus . Cependant, l'homme par ses discours offrait de l'originalité et de la complaisance, était loin d'être inintéressant (N'y voyez là aucun intéret homo :p). Mais par sa gouaille et ses originalités, il n'était pas le même que .. les "autres".
Néanmoins, un problème persistait ... Ou était donc vischius ?!? - Zoyah a écrit:
- Montant les quelques marches qui la séparaient de la mairie, la jeune femme dont le jeune corps drapé dans sa robe pourpre était parfaitement détendu, ne parvenait à effacer cette sensation d’anxiété qui la taraudait depuis le levé du jour. Elle n’avait pas encore mis le doigt sur les raisons de cette crainte qui lui triturait le cerveau. En passant devant le panneau d’affichage de la mairie, elle constata avec un plaisir non dissimulé que Vischius était largement en tête. Les élections auraient un dénouement heureux.
Elle était toujours songeuse lorsqu’elle erra dans la mairie, appelant ici, poussant une porte là. Mais où se cache-t-il le bougre ? d’un air déconcerté.
Cherchant de bureau en bureau, tâchant de glaner quelques infos auprès de certains Conseillés Municipaux… « Eh ! T’as pas vu Vic ? »…puis ressort des lieux bredouille.
Un soupire désabusé franchit la barrière de ses lèvres veloutés. Instinctivement ses pas la mènent jusqu’à la petite maison du Castelroussin. Pendant cette déambulation toujours la même obsession qui revient, ce sentiment constant de…humpf…soulagement ? Brutalement la réalité s’imposa à son esprit. Après plusieurs semaines, ponctuées de bons moments mais surtout de querelles puériles, Zoyah dut admettre que les choses avaient changé. Une vague de désillusion déferla sur elle lui donnant l’impression d’être totalement submergée. Il va falloir qu’elle lui parle… à Masacio. Un charretier rompt un essieu juste derrière elle.
Cracccccc !! Cornefredouille !
Évènement accompagné des insultes habituelles. Réveillée en sursaut comme par une gifle à cause du tintamarre, elle fit un bond et constata qu’elle avait la main posée sur la poignée de porte. Elle retire cette dernière vivement et recul instinctivement d’un pas. Zoyah jette quelques regards de biais à droite et à gauche en rougissant violemment. Il ne manquerait plus qu’on croit qu’elle a ses entrées comme si elle en était la maîtresse de maison. Les deux vieilles auraient de quoi baver. Reprenant constance, d’un geste peu assuré la jeune tisserande frappe à la porte. Après avoir toqué plus qu’il n’est permis et d’être confrontée à cette porte close, la jeune femme donne de la voix. Vic ? T’es là ? Vic ? Eh oh ?
Perplexe et les sourcils froncés la jeune femme commença sérieusement à s’inquiéter. N’y tenant pas, elle pousse la porte s’attendant à la trouver fermée à clef mais bien au contraire puisque cette dernière s’ouvre sur le logis de Vic. Au départ, il s’agissait d’une simple vérification. Si la porte est fermée, c’est tout simplement qu’il s’est absenté et si elle s’ouvre et bien…Réalisant un peu confusément qu’elle est toujours dans la rue et que quelques villageois l’observent avec curiosité elle se hâte de pénétrer dans le logis et referme rapidement la porte derrière elle. Un pas…un pas seulement et la voilà immergée dans l’univers du « célibataire de Châteauroux ». Sensation étrange s’il en est. Celle d’une curiosité grandissante, d’une envie de fouiller ici et là. L’impression de découvrir des choses qui lui dévoileront un aspect totalement inconnu de son ami. Néanmoins, sensation mêlée de doutes et de gêne. Les joues de Zoyah se teinte d’incarnat et son souffle se fait plus rapide. Et voilà que la peur s’invite dans son être de la manière la plus insidieuse qui soit. Elle a emboîté le pas à l’inquiétude et est en train de la supplanter.
Vic ! hurle-t-elle à travers la maisonnée. Appel sans réponse. Alors la jeune femme laisse errer ses prunelles d’azur sur le quotidien du jeune homme. Peut-être y trouvera-t-elle un indice. L’intérieur est propret et il y règne un certain désordre, de celui qui signifie que la maison est habitée. Sur la table au milieu de la pièce quelques parchemins éparpillés. Certains sont raturés. Une plume et de l’encre. Le programme de Vischius. Un sourire délicat et emprunt de tendresse fleurit sur les lèvres de la Castelroussine. La simplicité est de mise dans la maison. Le confort y est sommaire. Quelques bouteilles vides gisent dans un coin. Une miche de pain et un bon morceau de fromage déjà entamé vous titillent les narines. N’osant aller plus en amont dans sa prospection, Zoyah quitte l’habitat, troublée. | |
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