Retour en Berry - Novembre-décembre 1456

Floryne de Loisel a écrit:: Floryne était libre ! Libre comme l’air. Libre d’aller où bon lui semblait, de faire ce qu’elle voulait, et elle n’allait pas s’en priver.
Elle avait décidé de voyager. Loin. D’aller jusque dans son ancien duché, celui qu’elle n’avait jamais oublié, le Berry. Berrichonne un jour, Berrichonne toujours, disait un proverbe là-bas. Proverbe qui avait pris tout son sens lors de la guerre contre la Touraine.

Pourquoi était-elle ici en Béarn alors ?
Tout simplement parce qu’on le lui avait demandé. Son suzerain le lui avait demandé. Le prince de Fontainebleau, Juliano Di Juliani, le grand et célèbre Juju. Il lui avait dit, alors qu’ils revenaient de leur périple en Italie :

Je vais m’installer en Béarn. Je vais être nommé Régent du comté par le roi Levan III et je constitue mon conseil. Que des gens compétents. Ce Comté est vierge, il faut tout mettre en place. J’ai besoin de toi. Pour la prévôté ou l’armée. A toi de choisir.

Déménager ! Moi qui avais toujours vécu en Berry. Mais le défi m’avait attirée. En Berry je tournais en rond, l’impression de ne plus pouvoir avancer, de ne plus rien pouvoir lui apporter. Là, il fallait que je mette en place tout un service. Avec des inconnus. Un vrai défi. J’ai réfléchi et répondu :

D’accord Juju, oui je l’appelais Juju mon suzerain car il était devenu mon ami. Ce sera la prévôté. C’est ce que je connais, ce que je sais faire, et puis je ne suis pas soldat moi. Même si je sais me battre, et organiser une défense en cas de guerre.

Et nous voilà partis pour le Béarn. Quelques personnes vinrent avec nous, des amis fidèles. Mon compagnon d’alors et ma cousine aussi. Bon je ne savais pas que c’était ma cousine à ce moment-là, juste ma meilleure amie, mais c’est une autre histoire.

Donc voilà pourquoi je suis en Béarn. J’y ai fait ce que Juju attendait de moi. Mettre en place la prévôté. Cela m’a demandé beaucoup de travail, de temps. J’ai travaillé avec méthode et acharnement pendant 8 mois. Pas dans de très bonnes conditions je dois dire. Si le mandat de régence et le premier conseil de Juju se passèrent dans une ambiance relativement bonne, je ne parle pas au sein du conseil, mais bien dans le Comté, cela se dégrada beaucoup avec l’été. Pour être claire, il y avait une ambiance pourrie, et qui n’aidait pas les conseillers à travailler. J’ai tout de même rencontré des personnes avec qui j’ai énormément apprécié de travailler. Je ne les nommerais pas, car je pourrais en oublier. Mais elles se reconnaîtront.

Je me demande encore comment j’ai tenu si longtemps. Probablement parce qu’il le fallait. Et puis je dois être un peu masochiste sur les bords aussi. Enfin voilà, ce temps-là est terminé. Si d’une certaine façon je ne regrette pas cette expérience riche d’enseignements, d’un autre côté j’en suis amèrement déçue. Car bien peu de personnes se rendent compte du travail fourni par les conseillers, ou ne veulent surtout pas le reconnaître. 8 mois que je travaille pour le Comté et aucune reconnaissance du travail énorme effectué, des critiques incessantes, quand ce ne sont pas des insultes. Quelques remerciements ponctuels de personnes attachantes que j’ai pu aider. Mais cela s’arrête là. Décevant, très décevant. Enfin c’était comme ça et maintenant il fallait passer à autre chose. Elle n’avait pour l’heure, plus envie de travailler pour ce Comté.

Donc, à peine libérée de ma charge comtale, je pris la route. Je ne pars pas seule, son chevalier servant, Bernard de Ballenstädt m’accompagne, ainsi qu’une connaissance berrichonne, Alienor de Flore, qui profite de notre voyage pour ne pas rentrer seule en Berry. Des amis m’attendent là-bas. Ceux que j'ai laissé derrière moi pour venir ici.

Je me suis donc renseignée sur la meilleure route et la plus courte. Quoique je ne sois pas pressée non plus. D’ailleurs, suite aux renseignements que j'ai obtenus, j'ai changé un peu notre itinéraire afin d‘éviter une province, peu sûre en ce moment. Enfin cela faisait même un sacré moment.
Petits courriers aux prévôts des maréchaux des comtés à traverser pour signaler notre présence, et le fait que nous allons traverser leur territoire en groupe armé. Oui en groupe armé, car il faut dire que mon bien-aimé Bernard est un fichu voyageur. Et que si je veux qu’il arrive à bon port, j’ai tout intérêt à ce qu’il me suive.

Direction donc Saint Bertrand de Comminges la ville voisine dans le Comté d’Armagnac et Comminges. Petite halte dans les tavernes. Rencontre avec des gens sympathiques, dont une future tarbaise d’ailleurs.

Ensuite Saint-Liziers. Là, repos total, pas le temps d’aller en taverne.

Aujourd’hui nous sommes entrés dans le Comté de Toulouse. La ville de Foix. Ah la la, pas facile de s’y déplacer dans ce Comté. Il faut montrer patte blanche. Faire une demande pour circuler en groupe (http://serenity.nuxit.net/univers-rr/toulouse/groupes/). Et ça se plaint en Béarn des lois en vigueur. Ils feraient bien de sortir un peu et d’aller voir ce qu’il peut se passer ailleurs. Enfin, demande acceptée, et en même temps, petit appel d’une autre connaissance berrichonne, qu'Alienor et moi serions contentes de revoir à Albi. En attendant, ce soir, j'essaierai d’aller en taverne.

Floryne de Loisel a écrit:: Samedi 22 novembre 1456

Suite de notre voyage.

Arrivée à Foix. Petite lettre du douanier nous demandant de lire leurs lois. Et passage dans les tavernes. Les gens sont sympathiques et nous avons même embarqué avec nous un Commingeois de Saint Bertrand. Il voyageait seul, ce n’est pas prudent. Donc comme il y a de la place dans le groupe, hop embarqué. Bon mais la demande de circulation pour notre groupe ne comprenait que 3 personnes. Alors de nouveau, courrier à mon amie Crici qui fort heureusement travaille avec la douane du comté et hop, autorisation de nouveau accordée.

Aujourd’hui nous voilà à Castelnaudary. Et re lettre du douanier. Ah ils aiment à nous rappeler leurs lois. Enfin en taverne, que des gens sympathiques encore une fois. Nous repartons dès ce soir pour Castres.

Floryne de Loisel a écrit:: Dimanche 23 novembre 1456

Castres, ville morte si on peut dire. Pratiquement personne dans les tavernes, et pourtant il y en a une bonne dizaine. Juste un couple d’amoureux dans l’une, et la tavernière dans une autre. Sympathique la tavernière d’ailleurs qui me confirme que la ville semble endormie ou déserte. Toujours la petite lettre du douanier. Je vais finir par en faire une collection de ces lettres. Enfin, au moins ils font leur travail. Allez, nous continuons notre voyage.

Lundi 24 novembre 1456

Aujourd’hui, arrivée à Albi. Et pas de lettre du douanier ! Forcément le douanier c’est notre amie Cricriultras, ancienne berrichonne, celle qui a fait accélérer notre autorisation de circuler en groupe armé dans le Comté.

Alors ici, les tavernes sont pleines. Je n’ai même pas pu entrer dans l’une tellement elle était remplie. Enfin je rentre dans une autre, et je rencontre une personne qui me dit, une fois que je me suis présentée, que nous ne sommes pas les seuls béarnais dans le village. Tiens tiens.

Le soir je retourne en taverne et je comprends ce que m’a dit Dame Katou dans l’après-midi. Je trouve en taverne Philippeanjou de Mauléon. Puis arrive Isabeau60 que j’ai croisé à la chancellerie. Philippe me dit être accompagné de sa fiancée, Response, et de Thomus88, un autre ambassadeur Béarnais, que j’ai déjà rencontré en taverne à Tarbes. Décidément le monde est petit.
Nous devisons tranquillement, quant arrive ma compagne de route, Alienor. Et arrive enfin Cricriultras. Retrouvailles chaleureuses, malgré le fait que nous n’étions pas si proches que cela en Berry. Mais l’éloignement a fait que chacune de nous a pris du recul par rapport aux relations que nous avions, et celles-ci sont maintenant au beau fixe. Nous sommes heureuses de nous rencontrer et nous voilà bavardant tranquillement. Chacune prend des nouvelles de l’autre.

Nous avons décidé de rester quelques jours à Albi, autant pour se refaire une petite santé financière avant de continuer notre voyage, que pour profiter de la présence de Cricriultras.

J’e profite pour écrire au prévôt du Comté de Rouergue, afin d’obtenir l’autorisation de circuler chez eux et surtout qu’ils préviennent leurs armées. Je n’ai aucune envie de les combattre par mégarde.
Réponse rapide du prévôt, avec l’autorisation accordée. Voilà une bonne chose de faite. Surtout qu’en taverne on me dit que les brigands pullulent dans ce Comté, et aussi de nous méfier des hérétiques. Il semblerait qu’il y ait des “réformés” comme on nous a dit, et qu’ils soient agressifs. Je réponds que je ne m’occupe pas de religion, et qu’ils peuvent bien réformer ce qu’ils veulent, cela m’indiffère totalement. On me répond de faire attention tout de même car ils seraient agressifs avec tout le monde sans distinction. Nous voilà prévenus, nous ferons donc attention.

Profitant de ce repos de quelques jours, je décide d’aller voir à la bibliothèque de leur université, les livres qu’ils proposent. Chouette, ils sont le livre “Ethique à Nicomaque I : le Bien et le Bonheur”. Cela tombe bien, j’ai justement besoin de lire ce livre pour apprendre la vertu cardinale ”Le Bien”. Je dois le lire en deux fois tellement il est épais et aussi indigeste je dois dire. Mais bon, cela fait partie du cycle d’études de l’église que j’ai décidé de suivre, avec celui de la médecine, puisque j’ai déjà terminé depuis longtemps le mien, celui de l’état, et même celui de l’armée. C’est curieux, ici, il est plus de midi quand j’arrive à la bibliothèque, et en passant devant les salles de classe, je vois qu’elles sont vides. Pas de professeurs, et les élèves circulent dans les couloirs, désœuvrés, attendant qu’un professeur vienne leur dispenser son savoir. Visiblement, le recteur n’a pas encore ouvert les salles. Et dire qu’en Béarn, certains râlent si la rectrice a le malheur d’ouvrir la salle du matin à 9h40 au lieu de son habituel 9h30 ! Enfin, dieu merci, c’est loin d’être la majorité. La majorité des étudiants béarnais semblent consciente du professionnalisme de notre rectrice et de sa disponibilité. Elle en a d’ailleurs été récompensé par le premier Comte du Béarn, Juliano di Juliani,, qui lui a attribuée la médaille de bronze du Mérite Béarnais.

Bien il est temps d’aller visiter un peu la ville. La suite c’est pour bientôt. .

Floryne de Loisel a écrit:: Jeudi 27 novembre 1456

Et voilà, c’est notre dernier jour à Albi. J’ai pu lire le livre que je voulais et cela m’a donné ce que j’espérais. Ce soir j’irais en taverne, pour essayer de voir Cricriultras et lui dire au revoir. Sinon je lui enverrais un courrier.
Je n’ai pas croisé ni Response ni Thomus, mais Philippe oui. Tous les soirs en taverne le bougre. Comme moi quoi. J’ai réussi aussi à revoir Jabel qui voyage avec nous depuis Foix et qui s’arrêtera à Aurillac.
En parlant de Aurillac, Thomus nous a fait savoir que l’état d’urgence était décrété en Lyonnais-Dauphiné et en Bourbonnais-Auvergne, mais je n’en connais pas la raison. Par contre cela devient dangereux de voyager dans ces deux duchés. Voilà qui n’arrange pas nos affaires. J’avais déjà écrit, avant d’avoir ces nouvelles, au prévôt du Bourbonnais-Auvergne pour demander le passage. On verra bien ce qu’il répondra..

Floryne de Loisel a écrit:: Vendredi 28 novembre 1456

Nous avons quitté le Comté de Toulouse et sommes arrivés sans encombre à Villefranche de Rouergue dans le Comté de ??? Devinez ? Et bien oui le Comté de Rouergue.
Pas de souci sur le chemin, nous n’avons croisé que les défenseurs de la ville. Il y a une armée présente là-bas, L’armée dite "Varya ar veuma i lië" dont le capitaine est Dragonjc Joli drapeau jaune ma fois.
Quelques tavernes, 6 en tout et un couple dans l’une d’elle, des gascons de Mimizan. Sympathiques jeunes gens en « lune de miel » même s’ils n’ont pas officialisé leur union. Curieux aussi ce couple. Voila t-il pas qu’ils se mettent à parler de « kangourou ». Mais qu’est-ce que c’est que cette bestiole ! Car cela semble en être une, puisqu’ils disent avoir été piqué par elle à Mimizan. Enfin cela ne les empêche pas d’être sympathiques.

Samedi 29 novembre

Rodez. Ville fantôme en rase campagne On ira en taverne à Aurillac.

Floryne de Loisel a écrit:: Dimanche 30 novembre 1456 : Aurillac en Bourbonnais-Auvergne.

Il y 9 tavernes (dont celle de la mairie) avec 2 qui pratique le ramponneau. Petit passage en taverne à l’heure de midi et il y a du monde. Comme quoi la messe ne fait pas recette.
Pas le temps d’aller en taverne le soir. Coucher de bonne heure pour prendre la route de bonne heure.

Lundi 1er décembre : Tulle en Limousin & Marche

Nous sommes entrés dans le Comté de Limousin & Marche. Après avoir enfin reçu réponse à ma demande d’entrée en voyageant en lance. Ah oui il faut dire que j’ai détruit le groupe armé pour en faire une lance. Cela nous permettra d’aller plus vite. Et d’éviter de stationner sur des nœuds. Toujours assez dangereux de rester sur un nœud. Je suis allée en taverne et j’ai passé une agréable soirée je dois dire. Du monde tout le temps, ça entrait, ça sortait. S’agissait de rester en place si on ne voulait pas rester coincé à la porte.

J’ai eu la surprise de rencontrer des berrichons. Que je ne connaissais pas, mais c’est normal, presque 8 mois que je sui partie de là-bas, forcément beaucoup de nouvelles personnes sont arrivées. Et cela m’a fait plaisir de les connaître. Les Tullistes sont très sympathiques aussi et en plus ils trouvent la vie dans leur village très joyeuse. Cela faisait un moment que je n’avais pas entendu cela, dans les autres villages, ils trouvaient la vie plutôt morose.

Mardi 2 décembre : Limoges en Limousin & Marche

Deux armées présentes en ville :
L’armée “La Colm” dirigé par Shiska et l’armée “B&C” Bombardes et Chataignes dirigé par Ewaele . L’une est dans la ville et l’autre devant elle. On se sent en sécurité, surtout que le prévôt m’a dit que leurs armées n’étaient pas en mode “moisson”. Heureusement pour nous.

Je n’ai rencontré qu’un seul villageois de Limoges, les autres étaient des voyageurs. Dont l’une qui vient à Tarbes d’ailleurs. Mais chut je ne peux rien dire de plus, c’est une surprise. J’ai rencontré aussi l’ex prévôt du Limousin et un couple de Périgourdins en balade.
Bon direction Bourganeuf.
La suite bientôt.

Floryne de Loisel a écrit:: Mercredi 3 décembre 1456 : Bourganeuf en Limousin & Marche

Arrivée à Bourganeuf, pour nous rendre compte Bernard et moi que nous avons perdu Alienor en route. Sacrée blondinette qui a laissé son cheval mener son train comme il le voulait et qui du coup est rentré à l’écurie à Limoges. Et pour finir, comme elle n’avait plus un sou, on l’a collé en prison !
Non mais vraiment, je voyage avec une vraie blonde moi je vous le dis. Du coup il faut qu’elle travaille maintenant pour payer ses nuits d’hôtel, avant de reprendre la route.

Donc nous voilà, mon chéri et moi coincé à Bourganeuf, attendant mademoiselle. Bernard est malade depuis plusieurs jours et se terre dans notre chambre à peine arrivés à l’auberge du village. Moi je fais le tour des tavernes, après lui avoir fait porter un bouillon et vérifié qu’il est bien installé.

Il faut dire qu’ici vit mon ami Bernold. Un ami cher, ex berrichon expatrié tout comme moi. Cela fait de longs mois que je ne l’ai pas vu. En fait, depuis que je suis partie m’installer en Béarn déjà et puis avant encore puisque j’étais partie ne voyage en Italie. Je suis très contente de le revoir et nos retrouvailles sont joyeuses et bruyantes.

Jeudi 4 décembre 1456 : toujours à Bourganeuf

Toujours à Bourganeuf. J’ai reçu des nouvelles de Alienor, qui travaille sur Limoges et reprend la route demain et nous rejoindra donc seulement samedi. En attendant, Bernard et moi travaillons pour les paysans du village, cela nous fait toujours un petit revenu.

Je retourne en taverne le soir, toujours seule, Bernard est toujours souffrant. Il commence à guérir mais il a besoin de dormir beaucoup. Je retrouve Bernie en taverne, son ami Argawarren, qu’il m’avait présenté la veille, est là aussi. Il y a aussi une dame, que Bernie me présente, il s’agit de la connétable dame Finitou. Très sympathiques tous les deux. En fin de soirée, arrivent Messire Wulfrick et Dame Melisandel, le couple de Périgourdins que j’avais rencontré en taverne à Limoges. Ils ont décidé de monter finalement en Berry. Nous aurions pu continuer le chemin ensemble mais ils sont pressés de continuer leur route. La jeune Agatha qui les accompagnait est finalement partie de son côté avec des amis à elle.

Floryne de Loisel a écrit:: Vendredi 5 décembre 1456 : Bourganeuf en Limousin & Marche

3ème jour à Bourganeuf. Hier soir en taverne, ce fut une soirée très sympathique. Mais là ) 19h, il n’y a personne. J’y retournerai plus tard, ce sera peut-être plus animé.
J’ai reçu des nouvelles d’Alienor qui est enfin arrivée à Bourganeuf. Elle est venue à pied. Forcément, n’ayant plus assez d’argent, elle a du rendre le cheval. Et cela vaut mieux, elle aurait été capable de faire demi-tour encore.
Nous allons rester demain encore, je pense, pour qu’elle puisse de nouveau travailler, et nous prendrons la route dimanche.

Floryne de Loisel a écrit:: Samedi 6 décembre 1456 : Bourganeuf en Limousin & Marche

4ème jour à Bourganeuf. Toujours aussi sympathiques les habitants de ce village, et revoir Bernold en taverne est tout aussi chaleureux. Demain sera notre dernier jour car nous reprendrons la route.

Dimanche 7 décembre 1456 : Bourganeuf en Limousin & Marche.

Dernier jour. Nous prenons la route ce soir pour Guéret. Pas de taverne ce soir, repos complet avant de prendre la route.

Lundi 8 décembre : Guéret en Limousin & Marche

Voilà notre dernière étape en Limousin avant d’entrer en Berry. J’ai l’autorisation de circuler en Berry en lance, autant de temps que je le souhaite. Et oui il y a une loi en Berry pour régenter la circulation en lance ou groupe armé. Il faut dire que je suis d’origine berrichonne et que je connais bien le duc actuel, Thomas de Clerel, de même que le prévôt des maréchaux, Dame Neheryn, et presque tout le conseil en place.
Je reviens en fait dans mon duché d’origine. J’y ai plein de connaissances et amis, que j’aurai plaisir à revoir. J’ai bien l’intention de faire le tour de tous les villages et d’y rester quelques temps dans chaque.
Vivement demain.

Floryne de Loisel a écrit:: Mardi 9 décembre 1456 : Châteauroux en Berry

Me voilà arrivée au terme de mon voyage. Enfin le terme c’est le Berry. Parce que j’ai bien l’intention de passer dans tous les villages.

Avant de partir de Bourganeuf nous avons emmenés avec nous Soumia, une demoiselle de Semur en Bourgogne qui rentre chez elle. J’ai appris aussi que les états du sud ferment leurs frontières les unes après les autres ou se mettent en alerte. Frontières fermées pour le Languedoc, la Guyenne, le Rouergue, circulation restrictive des étrangers pour le comté de Toulouse, Gascogne et Armagnac & Comminges. Nous sommes passés juste à temps, sinon nous aurions pu être coincés en Béarn. Brrrrrrrr
Je crois que j’aurai bravé les interdictions cependant, parce que rester coincés là-bas c’est un coup à devenir tamago. Oui tamago c’est un néologisme que j’ai appris en Berry. Le Berry est reconnu pour ses particularités d’ailleurs. Savez-vous par exemple qu’il n’y a pas le même calendrier là-bas ? Et non la nouvelle année se fête à Pâques, comme dans les débuts de 1453, avant que l’Eglise Aristotélicienne ne change ça.
Ici il y a aussi les festivités de Noël avec concours de luge, de lancers de boules de neige, de cuisine, de peinture, d’histoires de Noël.

J’ai retrouvé en taverne Messire Wylfrik et sa compagne dame Mélisandel, le couple de Périgourdins en balade. Ils ont l’intention de rester quelques jours ici afin d’attendre des amis. Je suis contente de les revoir tous les deux car ils sont éminemment sympathiques.

En taverne toujours, j’ ai rencontré pas mal de gens que je ne connais pas mais aussi Clelala. Il était lieutenant de police de Saint Aignan, bien qu’habitant Sancerre, mais en passe de s’y installer à Saint Aignan, lorsque j’étais Prévôt du Berry. Il a déménagé encore une fois et s’est installé à Châteauroux avec son épouse Marlilou, qui elle, était douanière. A part la capitale, je crois qu’il a fait tous les villages berrichons. Ils sont toujours l’un et l’autre dans la prévôté, sauf que Clelala est maintenant lieutenant de Châteauroux.

J’ai revu aussi mon amie Noko, ex mairesse de Châteauroux. Elle, cela fait encore plus longtemps que Bernold (vous savez mon ami berrichon installé à Bourganeuf) que je ne l’ai pas vue. En effet, alors qu’elle venait enfin s’installer à Châteauroux après un long voyage, c’est moi qui partis pour l’Italie, pour finalement m’installer en Béarn.
Revoir des amis fait beaucoup de bien à mon moral. Déjà ce voyage, de 20 jours tout de même, m’a fait un bien fou..

Floryne de Loisel a écrit:: Mardi 16 décembre 1456 : Châteauroux en Berry

Messire Wulfrik et sa compagne dame Mélisandel sont toujours à Châteauroux et toujours d’aussi bonne compagnie. Mais voilà que Wul a promis d’escorter un Bourbonnais-Auvergnat qui vient s’installer ici, afin qu’il aille chercher ses petites affaires à Bourbon. Mais Méli ne veut pas venir, a-t-elle dit. Pas moyen de la faire changer d’avis cette tête de mule, quand bien même elle ne verra pas son chéri pendant 4/5 jours.

Mercredi 17 décembre 1456 : toujours à Châteauroux

Grande nouvelle, Méli a changé d’avis et vient avec nous. Mais en plus d’être tête de mule, voilà qu’elle est tête de linotte ! Deux têtes pour une seule personne, cela fait beaucoup tout de même. Et oui, elle accepte de venir avec nous, mais …. va prendre un travail à la mairie. Ah je vois jure, nous ne sommes pas partis, comme le dit si bien Blackhorn. Blackhorn c’est un castelroussin dont j’ai fait la connaissance en taverne. Très sympathique le jeune homme, un tantinet familier, mais ce n’est pas grave ça.

Jeudi 18 décembre : Bourges en Berry

Nous avons enfin pu prendre la route et nous voilà à Bourges. Curieusement, du monde en taverne, mais … aucun berruyer. Méli se plaint du manque de monde en taverne dans la journée. Les berruyers doivent travailler sans doute. Je retournerais en taverne ce soir.

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Floryne de Loisel a écrit:: Vendredi 19 décembre 1456 : Châteauroux en Berry

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