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| Voyage en Anjou - Février 1455 | |
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Floryne de Loisel Conseillère d'orientation des niv3 - Responsable du cadastre - Membre de la HAC
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| Sujet: Voyage en Anjou - Février 1455 Dim 12 Avr 2009 - 19:55 | |
| Floryne avait passé la journée à cheval. Elle n’avait pas l’habitude d’aussi longues chevauchées et son corps s’en ressentait. Mais qu’est-ce que je suis venue faire dans cette équipée moi pensait-elle. Elle se dit qu'elle devrait garder une trace de ce voyage. Heureusement elle avait pris avec elle des plumes et du parchemin. Je vais tenir une sorte de journal tiens. se dit-elle. Elle prit une plume et commença son récit : - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage - Loches - 17 février 1455
Tout comme sa jument Iselune, Floryne était fatiguée. Elle manquait d’habitude. Heureusement en une journée la troupe arriva à Loches. Le Seigneur de Forges et le Seigneur de Chasseigne firent installer leur campement aidés des hommes de Mehun et de Neuvy, ceux-ci étant sous les ordres de son intendant Firmin, un ancien soldat.
Elle, Floryne, s’occupa de sa jument. Certes sur ces terres c’étaient les palefreniers qui s’en occupaient mais là ses gens avaient déjà fort à faire, aussi le fit-elle elle-même. Cela lui rappelait ses débuts en équitation et ce qu’on lui avait appris : toujours s’occuper de sa monture avant soi-même.
Sa jument bien bouchonnée et nourrie, Floryne songea à elle. Le trajet, bien que fatiguant du point de vue physique, avait semblé bien court. Il faut dire que Rh le Seigneur de la Roquebrussanne l’avait bien asticotée sur le chemin. Il semblait prendre plaisir à la discussion et nos avis divergents, notamment sur les salaires des artisans par exemple, étaient connus de tout Châteauroux. Nos disputes récurrentes sur des sujets divers et variés, amusaient beaucoup et nous-mêmes nous prenions au jeu bien souvent, argumentant sans fin. Le Seigneur de Forges s’amusait aussi à alimenter la discussion par des interventions savamment dosées. Rh et moi faisions mine de ne pas remarquer qu’il faisait tout pour envenimer la dispute et jouions le jeu plaisamment. - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage - Loches - 19 février 1455
Nous avons du rebrousser chemin sur Châteauroux. le médecin, RH, avait oublié sa sacoche. Non mais vraiment ça fait le brave mais ça n'a pas de tête. Enfin bon nous avons pu passer une autre journée avec nos proches, les uns et les autres, et ce n'est pas plus mal. Dieu sait quand nous reviendrons. Quoique ma dernière discussion avec Froissart ne fut pas des plus réjouissantes. Je ne sais pas de quoi sera fait notre avenir, mon avenir. Enfin essayons de ne plus penser à cela pour le moment. Nous sommes donc repartis hier soir et nous revoilà aujourd'hui à Loches. Pas de chance c'est jour de fermeture des tavernes. Même pas moyen d'aller noyer sa solitude et sa tristesse dans la bière. Ce n'est vraiment pas une bonne journée. Même pas envie d'aller visiter les alentours. Bon plus le goût d'écrire ce soir. Je continuerais demain.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage - Chinon - 20 février 1455
Nous sommes toujours en Touraine et nous voilà à Chinon. Iselune ma jument s’est bien acclimatée à ce voyage et elle a trotté allègrement. Moi aussi je me suis habituée à ces longues chevauchées et mon corps s’est enfin adapté. Malgré tout la halte du soir est toujours la bienvenue.
Tout le long du voyage, malgré les discussions autour de moi, mon esprit a vagabondé jusqu’à Châteauroux. Mon fiancé s’est retiré quelques jours à Noirlac afin de réfléchir a-t-il dit. Je ne sais ce qu’il en ressortira. Par moment j’ai vu aussi Karnbeh le Seigneur de Forges plongé dans ses pensées. N’étant pas encore dans l’enfer de la bataille, qui peut-être arrivera bientôt, il devait songer à sa fiancée, mon amie Clopinette, la Baronne de Buzançais, qu’il a laissé aussi à Châteauroux. Yavïn le Seigneur de Chasseigne, lui, n’arrêtait pas de nous parler de sa douce Neheryn la super Flicquette comme elle était surnommée à Châteauroux. Notre joyeux drille Rh le Seigneur de la Roquebrussanne, enfin, était de bonne humeur et bavardait inlassablement, comblant les silences des pensifs. Je n’ai même pas eu le cœur à discuter ou à me disputer avec lui. Le jeune Nicolas di Juliani que l’on surnomme Puissant ainsi que la duchesse de Mornay en Berry Josybabas chevauchaient un peu en arrière.
Le village de Chinon est silencieux à l’aube, nul bruit de piétailles, nul fruit de ferrailles. Il semble déserté. Aux abords de village nous remarquons les restes d’un campement important. Un morceau de bannière traîne sur le sol, nous reconnaissons celle des Chevaliers de la Licorne. Ainsi voilà le campement des Amazones et des Chevaliers de la Licorne. Mais le campement est vide. Ils sont tous partis dans la nuit. Nous ne savons pas pour quelle destination. Ce soir j’irai en taverne, si elles ne sont pas fermées comme à Loches, pour essayer de glaner quelques informations.
Nous avons donc loupé de peu nos amis berrichons Iguanette et Totoxlexeros. Dommage … Par contre le Baron de la Verrerie Shanamir nous a attendu et a rejoint notre groupe.
Nous attendons maintenant les instructions de notre suzerain, Juliano di Juliani, celui qui nous a mandé ici, pour savoir si nous restons sur place ou si nous continuons notre route. - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage – Chinon – 21 février 1455
Deuxième journée à Chinon. Nous attendons les ordres pour savoir si nous continuons sur Angers ou pas. Va t-on faire la guerre ? Nous n’avons pas d’informations très claires là-dessus. J’aimerais bien que cette situation se dénoue de façon pacifique. En effet la délégation diplomatique berrichonne est toujours à Angers et nous ignorons tout de son succès ou échec. Nous nous posons tous la question essentielle : si nous entrons en guerre et attaquons l’Anjou ceux-ci vont se retrouver au beau milieu du champ de bataille. Et si tuer ce n’est déjà pas réjouissant, des berrichons, même sans le vouloir, vraiment pas du tout.
Les différents bataillons se tiennent bien. Certes ils aimeraient bien de l’action ou bien rentrer chez eux mais ils patientent comme nous tous.
En attendant je vais aller voir si les tavernes sont ouvertes.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage - Chinon - 21 février 1455
Il m'a été rapporté :wink: que notre cher médecin Rh s'inquiète des informations que je pourrais noter dans mon carnet de voyage.
Il faudra que j'aille le trouver tout à l'heure en rentrant de taverne afin de lui expliquer que mes carnets sont écrits une fois les choses passées, et que donc les informations s'il y en a, sont largement dépassées. - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage - Chinon - 21 février 1455
Nous avons trouvé un campement pour les voyageurs de passage sur lequel nous nous sommes installés.
Ayant appris qu'une berrichonne était arrivée il y a quelques jours et n'avait pas encore quitté Chinon je décidais d'aller voir dans les tavernes. Ma "quête" fut récompensée, je rencontrais dame Maryan du village de Saint Aignan, en route pour rentrer au Berry. Nous avons parlé du pays, le Berry qui nous manque à toutes les deux. Nous avons évité le sujet douloureux qu'est la guerre, probable ? imminente ? retardée ? annulée ? Nous ne le savons pas, des rumeurs courent dans les tavernes chinonaises mais ce ne sont que des rumeurs, rien de concrêt. Nous ne pouvons qu'attendre.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage - En rase campagne angevine - 22 février 1455
Nous avons quitté Chinon à l'aube et nous chevauchons depuis ce matin. Les hommes commencent à être fatigués et nous n'allons pas tarder à bivouaquer. Malheureusement nous sommes encore loin de la prochaine ville aussi allons-nous nous installer en pleine campagne. Pas de tavernes ce soir pour se réchauffer, ou pour avoir des informations ou des nouvelles.
Les dernières informations que j'ai obtenues c'est qu'il y aurait un statu quo et peut-être de nouvelles négociations possibles . Ils vont maintenant rejoindre le Grand Maître de France, le duc du Berry-Champenois, Juliano du Juliani, son suzerain, afin de l'escorter sur les terres angevines où la loi martiale est encore en vigueur et où des bandes de brigands sévissent, profitant de la situation compliquée actuelle.
En parlant de nouvelles je n'en ai aucune de mon fiancé Froissart. Je ne sais pas s'il est revenu de Noirlac. Cela commence à m'inquiéter un peu et il me manque beaucoup. Enormément même. Son dernier séjour à Noirlac avait duré environ 3 semaines et j'avais trouvé le temps interminable sans lui, sans son humour, sa gaité ... Vivement qu'il revienne. - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage - Angers - 24 février 1455
Nous voilà à Angers depuis hier. Nous constituons donc l’escorte officielle du Grand Maître de France le duc du Berry-Champenois Juliano di Juliani. Notre arrivée a été remarquée par le lieutenant de police qui nous a aussitôt envoyé un avis d’expulsion ! C’est vrai que la loi martiale a été décrétée et que les étrangers ne sont pas les bienvenus là-bas. Cependant Le duc Juju avait demandé un laissez-passer et une autorisation de séjourner. Cela nous a été accordé bien entendu. Nous évitons donc le procès et la prison. Ouf Nous ignorons combien de temps nous allons devoir rester là-bas. Tout va dépendre des discussions qui vont se dérouler. Nous avons retrouvé un berrichon, Mononoke, qui est venu nous saluer, reconnaissant les couleurs du Berry et espérant bien voir des Saint Aignanais. Il a été bien content d’en retrouver. Je pense aller faire un petit tour en taverne ce soir, histoire de voir la « température ». Peut-être y rencontrerais-je d’autres berrichons …
Sinon je me languis de Châteauroux, des castelroussins et castelroussines, et surtout d’un en particulier. Chaque soir en me couchant j’ai une pensée vers lui, si loin de moi. Tu me manques Ptit cœur …
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage – Angers – 26 février 1455
Deux jours que nous sommes à Angers. Les tavernes sont peu fréquentées. Le marché est quasiment vide. Je ne sais pas si cela est fait exprès pour ne pas nourrir les étrangers ou bien si c’est la disette. Suivant les jours, je suis des cours à l’université ou bien je prends un travail de maréchal. Hier ils n’ont pas voulu de moi aussi ai-je suivi un cours de connaissances militaire de base, en ces temps troublés, cela peut s’avérer utile. Aujourd’hui grande surprise, l’adjointe du maire, Smartfluid, s’est révoltée et a pris la mairie. J’avoue que je me demande bien pourquoi elle a fait cela. J’irai me renseigner dans les tavernes ce soir. Sinon les bretons sont enfin arrivés à Angers. Nous les avons croisé hier lors de notre promenade dans Angers. Ils nous ont toisé en nous croisant mais aucun mot ne fut échangé. Les pourparlers vont enfin pouvoir commencer. - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage – Angers – 27 février 1455
Troisième jour à Angers. Tout est calme. Le marché a été ré ouvert. Le nouveau maire Smartfluid a expliqué par une affiche en mairie, que vu le nombre d'étrangers dans la ville, il fallait une présence constante à la mairie, et que c'est donc pour cela qu'elle avait pris le relais. Probablement que l'ancien maire devait s'absenter pour quelques affaires urgentes. Ce qui me fait sourire c'est que les étrangers présents à Angers ne le sont que sur autorisation du comte Tof. S'il ne sait pas qui il peut autoriser à rester en ville sans risquer une révolte et une attaque de la mairie ...
Par contre hier soir le Grand Maître de France est parti seul rencontrer le Grand Duc de Bretagne Gomoz dans son hôtel de Penthièvre. Et cela malgré nos objections. Il a tenu à s'y rendre seul ! Et il n'est pas rentré depuis ! Nous sommes dans une grande inquiétude. D'autant que lorsque nous sommes allés voir jusqu'à l'hôtel de Penthièvre tout était verrouillé et pas moyen d'entrer. Nous allons encore le chercher ce matin et si nous n’avons pas de nouvelles très vite, nous irons trouver le duc Gomoz ainsi que le duc Tof afin qu’ils organisent des recherches plus approfondies. La guerre sera-t-elle déclarée à cause de la folie de quelqu’un assez idiot pour faire du mal au Grand Maître de France ?
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage – Angers – 28 février 1455
Nous sommes toujours à Angers. Et nous avons enfin reçu des nouvelles du Juju. Celui-ci s’est retrouvé bloqué dans l’hôtel de Penthièvre. Impossible de sortir, toutes les issues étaient bloquées. Il a donc passé la nuit là-bas, dans une des chambres préparée à son intention. Il avait demandé de nous faire prévenir de son impossibilité à rentrer au château d’Angers, mais le Grand Duc de Bretagne Gomoz a, semble t-il, oublié. De fait nous n’avons eu des nouvelles du Grand Maître de France que le lendemain matin. Nous l’avons rejoint à l’hôtel Penthièvre pour nous assurer par nous-même que tout allait bien. Les discussions ont commencé mais uniquement avec le Grand Duc De Bretagne, le Duc d’Anjou Tof étant absent. Nous supposons que les discussions entre eux trois devraient commencer aujourd’hui.
Nous avons lu sur le panneau d’affichage de la mairie d’Angers, une note destinée aux militaires berrichons, et signée de la mairesse Smartfluid, expliquant que Gallup, l’époux de Dame Swip notre chancelière, était le contact des militaires berrichons qui voudraient du ravitaillement.
Nous sommes assez surpris que la délégation diplomatique berrichonne s’occupe du ravitaillement des militaires, et que le Duc George Le poilu, ne nous en ait pas averti, étant donné que nous sommes les seuls militaires berrichons actuellement présents à Angers.
Cela commence à faire longtemps que nous avons quitté le Berry, onze jours exactement, et Châteauroux me manque. Mais surtout mon fiancé me manque. Tous les soirs nous passions un petit moment ensemble et là nous ne pouvons communiquer que par pigeon. Cela ne vaut pas une présence. Ptit cœur tu me manques beaucoup, je t’aime.
Dernière édition par Floryne de Loisel le Dim 3 Mai 2009 - 12:42, édité 1 fois | |
| | | Floryne de Loisel Conseillère d'orientation des niv3 - Responsable du cadastre - Membre de la HAC
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| Sujet: Re: Voyage en Anjou - Février 1455 Dim 12 Avr 2009 - 19:56 | |
| - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage – rase campagne –3 mars 1455
Nous avons quitté Angers. La situation là-bas est délicate. J’ai écrit l’autre jour que le maire a été renversé, on ne sait finalement pas trop pourquoi, mais par contre ce que l’on sait c’est que la nouvelle mairesse est indépendantiste. Alors ceci explique peut-être cela. Mais tous les angevins ne le sont pas, contrairement à ce que ces indépendantistes essaient de faire croire. N’en témoigne ce débat sur la gargote angevine. La déclaration de l’ordre hospitalier est, quant à elle, fort claire. Ils sont du côté de l’Anjou, enfin du peuple angevin du moins. Mais cela ne semble pas intéresser grand monde.
Les négociations ont enfin commencé. Je ne sais ce qui en découlera mais j’espère que la guerre sera évitée. Je n’ai pas envie de faire la guerre, je n’ai pas envie de repartir de Châteauroux, mais si mon suzerain me le demande, je le ferais. Avec regrets, beaucoup de regrets.
En attendant la fin des ces négociations, nous avons pris le chemin du retour enfin. Le temps me semble si long loin de Châteauroux, de mes amis, enfin ceux que j’ai laissé là-bas, car des amis m’accompagnent aussi dans ce voyage, mais aussi loin de Froissart mon tendre fiancé. Hier j’ai reçu un pigeon harassé qui arrivait de Châteauroux. C'est lui qui me l'avait envoyé. Ce qui y était écrit m’a réchauffé le cœur. Enfin des nouvelles et en plus de très bonnes nouvelles. Vivement que je le revois.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage –Loches (Touraine) – 4 mars 1455
Nous voici à Loches en Touraine. Tout est calme. Nos hommes suivent tranquillement le chemin du retour, ils sont bien contents eux aussi de renter voir leur famille. Les négociations continuent mais ne semblent pas vouloir aboutir. Chacun campe sur ses positions et avance des arguments pour prouver que la partie adverse est de mauvaise foi. Tout cela semble bien mal engagé. - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage –Saint Aignan (Berry) – 5 mars 1455
Nous voilà enfin en Berry, à Saint Aignan, la ville natale de notre duc. Demain Châteauroux. Déjà 15 jours que nous étions partis. Que le temps m’a semblé long. Froissart Ptit cœur je reviens, demain je serais enfin dans tes bras. Je t'aime.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnet de voyage – Châteauroux (Berry) – 6 mars 1455
Nous voilà enfin à Châteauroux. Je file aux thermes. Ensuite mon fiancé. - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage –Loches (Touraine) – 8 mars 1455
Hier soir très mauvaise soirée, pour ma dernière à Châteauroux j’ai été servie. Cette nuit me voilà repartie sur les routes. Par contre grosse surprise ce matin. Je ne fais plus partie de la lance de Rh ! Et pourtant je suis bien arrivée avec lui à Loches ce matin. C’est à n’y rien comprendre. :? Du coup je me retrouve seule. Je ne sais pas du tout si je vais continuer ma route dans ses conditions. Il faut que je réfléchisse. Je vous dirais ce soir ou demain ce que j’ai décidé.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage –Chinon (Touraine) – 10 mars 1455
Comme vous le voyiez j’ai décidée de continuer mon voyage. Après deux jours d’arrêt à Loches, où j’ai retrouvé Iguanette et Totoxlezerox, je suis repartie à Chinon avec la lance du vicomte d’Issoudun Seyia. Des amis m’accompagnent, la vicomtesse d’Issoudun Claudelle l’épouse de Seyia, la duchesse de Mornay en Berry Josybabas, Le baron de la Verrerie Shanamir et le seigneur de Forges Karnbeh. Le seigneur de la Roquebrussane Rh ainsi que le seigneur de Levroux Barth doivent nous rejoindre. Le seigneur de Chasseigne Yavin est resté à Châteauroux, suite à un problème personnel. Nous ne savons pas à l’heure qu’il est s’il va nous rejoindre. Nous tous formons toujours l’escorte officielle du Grand Maître de France Juliano Di Juliani.
Celui-ci vient de déclarer la guerre contre l’Anjou suite à l’échec des négociations. Il demande officiellement à notre Duc George Le Poilu que l’armée berrichonne rejoigne l’OST Royale. Nous ne connaissons pas encore la réponse du Duc.
L’ordre de la Licorne donne sa position quant à la guerre contre l’Anjou. Il soutient le Roy, la Pairie et l’OST Royale. Le Grand Duc Breton Gomoz, quant à lui, soutient l’Anjou. L’OST Royale va donc devoir combattre contre les armées bretonnes également.
Le Duc d’Anjou Tof a fait un discours aux angevins suite aussi à l’échec des négociations.
L’heure est grave et sombre. Puisse Aristote nous protéger tous, même les berrichons qui ont eu la folie de rejoindre l’Anjou. - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage – Chinon (Touraine) – 11 mars 1455
Nous sommes toujours à Chinon en Touraine. Deuxième journée désoeuvrée, nous attendons les ordres. Mais nous attendons aussi Rh qui a été retenu à Loches. Il devrait arriver demain. Ensuite nous ne savons pas ce que nous ferons. Nous n’avons pas non plus de nouvelles de la guerre, si elle a commencé ou pas. Le duc George Poilu n’a toujours pas donné de réponse au Grand Maître de France. Il semble que cela sera discuté au sein du tout nouveau conseil élu.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage - Chinon (Touraine) – 12 mars 1455
Toujours à Chinon, toujours dans l’attente cela commence à faire long. Il semble qu’il y ait eu une bataille à Angers. Le château d’Angers a été pris d’assaut.. Et les angevins ont perdu.
Le Duc d’Anjou Tof de Gatine a fait un discours à son peuple, de même que Paquerette de Dénéré lance un appel .
Le grand Maïtre de France a instauré un conseil provisoire en Anjou.
La curie romaine fait une déclaration et donne sa position dans ce conflit. Et l’armée languedocienne est aux portes de Saumur.
Nous avons enfin des nouvelles et nous nous déplaçons demain. Je ne peux en dire plus quant à notre destination, pour une question de sécurité. Il était temps, car quelques uns d’entre nous étions prêts de faire demi-tour. Puisse Aristote nous protéger lors de notre périple.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage – Campagne angevine – 13 mars 1455
Et voilà nous sommes en route pour rejoindre le Grand Maître de France et l’OST Royale. Nous ne croisons que des loyalistes heureusement. Nous avançons vite, personne ne tente de nous arrêter. Nous n’avons donc pas combattu pour le moment et j’avoue que cela me va bien, même si nous sommes partis dans ce but au départ. Rh nous a enfin rejoint et fait partie de notre lance, ce qui fait que nous sommes au complet. Le seigneur de Levroux Barth devrait nous rejoindre. A ce moment nous devrons former deux lances afin d’équilibrer les forces.
Dans toute cette période si particulière un heureux évènement est en cours. La reine des dames blanches dites aussi les amazones, Alivianne, épouse de Thierry54270 (ancien duc du Berry), est en train de mettre au monde leurs jumeaux . Deux vies nouvelles ne compenseront pas toutes ces vies perdues.
L’Ost d’Orléans est arrivée. Et un conseil de résistance s’est mis en place. D’autres voix s’élèvent contre le pouvoir en place. Les hospitaliers sont aussi arrivés à Angers. La mairesse Smartfluid s’insurge elle-aussi contre les loyalistes. Et pourtant tout est fait pour minimiser les dégâts auprès du peuple angevin. Alienore de Dénéré a été capturée et amenée devant le connétable de France.
Malgré tout ça Châteauroux me semble bien loin et me manque. Mais me manque encore plus cruellement mon fiancé. Les nuits sont longues et pas très chaudes, bien que le temps soit clément. Ptit cœur je t’aime
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| | | Floryne de Loisel Conseillère d'orientation des niv3 - Responsable du cadastre - Membre de la HAC
Nombre de messages : 1296 Date d'inscription : 11/11/2006
| Sujet: Re: Voyage en Anjou - Février 1455 Dim 12 Avr 2009 - 19:56 | |
| - Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage – Angers (Anjou) – 14 mars 1455
Aujourd’hui nous sommes à Angers. Encore et toujours dans l’attente. De quoi ? Je ne sais pas mais nous attendons.
Nous avons appris le résultat des élections ducales dans le Berry. Bof. Et toujours pas de déclaration du duc George Poilu concernant la demande du Grand Maître de France pour la levée de l’armée berrichonne aux côtés du Roy et de l’Ost Royale. Par contre le duc d’Anjou Tof de Gatine, dans sa déclaration aux angevins, remercie les berrichons ! Il se pose beaucoup de questions à ce sujet. Le duc George aurait-il envoyé des berrichons combattre aux côtés de angevins ? Aurait-il fait une déclaration qui nous aurait échappé ?
Le Grand Duc Gomoz a été capturé . Il est sous la garde de l’ordre du Saint Esprit dont au moins un berrichon fait partie, Antoine de la ville de Bourges.
Un campement a été installé aux abords d’Angers pour les armées présentes.
Quant à nous, nous sommes à l’intérieur de la ville, au château d’Angers, avec Juju, comme membres de son escorte. Finalement nous n’aurons pas besoin de créer une deuxième lance puisque nous serons huit au total une fois que Barth nous aura rejoint.
Un conseil provisoire a été créé avec à sa tête Juju, le temps que les choses s’apaisent. Mais les caisses sont vides, les angevins ayant caché toutes les marchandises ainsi que l’argent, dans des mandats donnés à des angevins loyalistes.
Quant à moi, aucune nouvelle de mon fiancé, pas de pigeon, rien.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage – Angers (Anjou) – 15 mars 1455
Hier et aujourd’hui je me suis engagée dans la maréchaussée. Les rues d’Angers ne sont pas sûres et il y a même eu un assaut de la mairie. Mais les rebelles ont été repoussés. Les angevins veulent reprendre la mairie actuellement dirigée par Duguesclin.
Chacun de nous sait maintenant ce qu’il a à faire ici. Rh dont les compétences de médecin sont très appréciées s’occupe de soigner les blessés, qu’ils soient angevins ou loyalistes. Karnbeh, dont les compétences militaires ne sont plus à démontrer, a rejoint la caserne afin d’aider à la direction, la formation de nouveaux bataillons et régiments. Shanamir, actuellement garde du corps de la Reyne Catherine-Victoire et détaché par celle-ci à la protection du Grand Maître de France, Claudelle et Josybabas, anciens membres de la garde d’élite ducale et anciennes amazones constituent la garde rapprochée du Grand Maître de France. Las angevins sont toujours aussi agités et ils pourraient vouloir se venger de leur défaite en s’attaquant à lui. Claudelle va aussi aider Rh lorsqu’elle n’est pas auprès du duc, ancienne guérisseuse amazone elle aide au mieux de ses grandes compétences. Quant à moi, je me partage entre la maréchaussée, et la garde rapprochée du duc. Je ne sais combien de temps nous allons rester à Angers. Nous savons que le calme ne règne pas non plus dans le reste de l’Anjou et que nous allons peut-être devoir y ramener le calme, peut-être par la force.
Le duc George a enfin rendu réponse au Grand Maître mais celui-ci demande des précisions quant à son allégeance.
La duchesse de Bretagne Juallia de Dénéré a déclaré son duché en état de guerre et a envoyé [url=http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=5715754#5715754 ] un courrier [/url] au duc Juliani pour l’en informer.
Et j’ai enfin reçu un pigeon de mon fiancé. Cela m’a fait beaucoup de bien au moral.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage –Saumur (Anjou) – 18 mars 1455.
Floryne était épuisée. Toute la nuit elle avait combattu avec ses amis berrichons et l’ost royale. En vain. Les angevins se battaient comme des beaux diables et avec l’énergie du désespoir. Floryne admirait leur courage, leur détermination et leur ténacité à protéger leur ville et leur mairie. Elle savait qu’elle aurait fait comme eux, à leur place.
En attendant, à part quelques égratignures elle n’avait rien. Mais elle n’avait eu qu’une envie à l’aube : dormir. Au réveil, elle n’avait une autre envie : rentrer au Berry. Retrouver ses amis, et surtout retrouver son fiancé, Froissart, se blottir dans ses bras, et oublier cette folie meurtrière. Déjà plus d’un mois qu’elle avait quitté Châteauroux. Il était temps de rentrer. Elle se dit qu’elle allait en parler à son suzerain, Juju. Elle savait qu’il comprendrait.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage –Chinon (Touraine) – 20 mars 1455.
Ils avaient quitté Saumur et l’Anjou. Ils revenaient à Châteauroux.. Son suzerain avait effectivement compris son désir de retour. En Anjou tout est plus calme, mais il faut se méfier de l’eau qui dort. C’est pourquoi il n’y a qu’une partie d’entre-nous qui rentre. Le Vicomtesse d’Issoudun Seyia1, son épouse Claudelle, la Duchesse de Mornay en Berry Josybabas, le seigneur de Forges Karnbeh ainsi que le seigneur de Levroux Barth sont restés en Anjou. Ils partent vers Angers pour défendre la ville d’une éventuelle contre-attaque des bretons ou angevins, afin de reprendre la mairie ou le château. Le seigneur de la Roquebrussanne Rh, le Baron de la Verrerie Shanamir, le fils de Juliano Di Juliani, le jeune Nicolas Di Juliani dit Puissant et moi rentrons au Berry. Je ne sais pas trop pourquoi mes compagnons rentrent, mais moi j’ai du travail qui m’attend. Et puis plus d’un mois en campagne cela fait long.
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage –Chinon (Touraine) – 21 mars 1455.
Toujours à Chinon, nous avons du attendre que Puissant nous rejoigne, celui-ci n’ayant pas pris la route avec nous. Probablement retenu par une jeune demoiselle … Nous repartons ce soir, direction Loches où nous arriverons demain. Nous y passerons la journée et enfin nous prendrons la route pour Châteauroux.
Il me tarde de me retrouver chez moi à « L’Oisellerie ». Je vais devoir aussi aller faire un tour sur mes terres de Mehun et de Neuvy. Il n’est pas bon de laisser ses gens sans nouvelles ou visites trop longtemps. Ils doivent savoir que nous sommes toujours là en cas de besoin. Les hommes de Mehun et de Neuvy qui m’ont accompagnée sont aussi contents de rentrer chez eux voir leur famille. Ils n’étaient jamais partis aussi loin ni aussi longtemps. Mais ils se sont tous bien comportés. Je suis très satisfaite d’eux et je suis sûre que feu mon époux karakhan l’aurait aussi été.
Pour ce qui est de Châteauroux, l’annonce de mon succès à l’élection du « premier maître du cordon » m’a fait très plaisir. Cela veut dire que les conseillers municipaux me font confiance, confiance qu’ils ont bien raison d’avoir puisque je ferais mon travail avec tout le sérieux requis. Je dois maintenant me trouver un adjoint et je m’en occuperais dès mon arrivée à Châteauroux.
J’ai une autre source de satisfaction personnelle, j’ai été nommée greffière du Berry à la cour d’appel des Royaumes. J’y succède à un berruyer, qui par ailleurs n’a jamais accompli sa tâche. J’ai trouvé le bureau et les armoires vides au greffe. Je me demande quel est l’intérêt de postuler pour une fonction si on n’accomplit pas la tâche qui va avec. Est-ce juste pour avoir un titre ?
Je dois aussi mette à jour les dossiers du cadastre. Plusieurs parchemins me sont parvenus, et sûrement que d’autres seront dans la boite que j’ai laissée à cet usage au bureau. Voilà beaucoup de travail m’attend, mais ce n’est pas plus mal, cela m’évitera de penser à un sujet délicat et personnel, problème auquel je n’ai pas de solution immédiate. Je verrai bien ce que l’avenir me réserve. Pour le moment cela va être travail et encore travail. Surtout ne pas penser …
- Floryne de Loisel a écrit:
- Carnets de voyage – Loches (Touraine) – 22 mars 1455.
Nous voilà arrivés à Loches en Touraine. Petit village charmant mais pas très vivant. Ils ont un nouveau maire depuis aujourd’hui et il a déjà envoyé un courrier à tous les villageois et même ceux de passage puisque je l’ai reçu aussi. J’avais aussi un deuxième courrier, celui du service d’accueil. Un peu impersonnel et court le message mais bon ils en envoient un. Nous repartons dès ce soir, et enfin nous serons demain à Châteauroux.
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