Bibliothèque Municipale de Châteauroux ( ancienne mairie)
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 Quand j'avais 5 ans, je m'a...

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Neheryn
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Neheryn


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MessageSujet: Quand j'avais 5 ans, je m'a...   Quand j'avais 5 ans, je m'a... Icon_minitimeMer 20 Mai 2009 - 22:19

[hrp]RP ouvert à tous….le principe…la place d’un village… il y a 15 ans de cela….au milieu de cette place...des enfants qui jouent, qui se disputent, qui rient, bref qui font tout ce que les enfants font…Alors si vous voulez dévoiler une part de l’enfance de votre perso, c’est l’occasion où jamais[/hrp]


Zoyah a écrit:
Châteauroux, la place du village, 18 mai 1442…

Une vieille femme tient une fillette par la main. Elles marchent lentement, au rythme des petites foulées de la gamine alors âgée de 5 ans. Les rues sont animées et les badauds se pressent contre els échoppes. C’est jour de grand marché et la place grouille de monde, d’odeurs et de couleurs. La fillette pose de grands yeux qu’elle a bleus comme le ciel sur toute cette vie qui s’anime devant elle. Un peu effrayée par toute cette agitation elle serre la main de la vieille dame qui n’est autre que sa grand-mère maternelle. La petite famille qu’elles composent à elles deux ne vient que très rarement au village. Elles vivent dans un hameau de paysans l’autre côté de la forêt. La vie y est paisible même si l’image d’une mère trop tôt disparu la hante et que la présence d’un père éternellement sur les chemins lui manque. La vieille dame vient livrer ses travaux de coutures et toucher ainsi ses gages pour le labeur effectué. Cela rapporte bien la couture et avec l’argent gagné, Lorette va pouvoir acheter une nouvelle paire de chausses à sa petite-fille. Le regard de la petite est happé par un groupe d’enfant qui joue autour d’un abreuvoir en pierre. Instinctivement, elle ralenti et semble comme attirée par les bambins de son âge. Lorette suit le regard de la petite, un sourire se trace sur ses lèvres.
Zoyah, tu veux aller jouer avec tes amis ? l’interroge-t-elle posant un regard chargé d’amour et de bienveillance sur cet enfant, seul trésor qu’il lui reste de sa fille trop tôt disparue.

Ch'tite Zoyah, incarné par Zoyah a écrit:
Quand j’avais 5 ans…je m’a…découvert des amis ?

Pas bien grande, le teint pâle, des lèvres pleines et finement ourlées, d’immense prunelles d’azur, un petit nez droit, une bouche boudeuse, de long cheveux noirs et ondulés. C’est à cela que ressemblait Zoyah….pas très différent de ce qu’elle est actuellement me direz-vous. Sa grand-mère lui nouait les cheveux en une grande natte qui lui tombait dans le dos. Une chemise de lin blanc, une surcote grise et de petites chausses brunes. La fillette était propre sur elle, même si ses origines paysannes transparaissaient clairement.
Cht’ite Zoyah posa ses saphirs sur sa grand-mère, un large sourire illumina son visage…
Vi, mémé…puis son regard coula sur l’aire de jeu improvisée….dit mémé ?...kourquoi il se baigne le t’it garçon ? …avisant un blondinet à peine plus âgé qu’elle qui pataugeait avec une joie non dissimulée dans l’abreuvoir, éclaboussant les promeneurs au passage qui fuyaient en bougonnant. La grand-mère se contenta de lui expliquer qu’il allait certainement se faire caresser les côtes s’il continuait et que c’était un vilain garnement pas comme sa petite princesse adorée. Rhooo….comme elle est pleine d’espoir la mémé…c’est naïf à cet âge là.
Zoyah lâcha la main vieille et ridée puis courut en direction des enfants. Elle se planta devant eux, faisant courir son regard de l’un à l’autre…

Ch'tite Nenette, incarné par Neheryn a écrit:

Quand j'avais 8 ans ... je m'a ... trouvé une p'tite soeur ?


Châteauroux ... C'était toujours un enchantement pour la petite tête rousse de se retrouver au milieu de l'effervescence gagnant les rues castelroussines. Fièrement installée à califourchon sur sa solide branche à quelques mètres du sol, la petite Nehe se laissait aller à inventer les histoires les plus rocambolesques alors qu'elle observait la foule s'activer sous ses pieds.

De ce gros chêne qui dominait la grande place du village, l'on pouvait assister à un véritable déballage de diversités humaines ...
Des paysans plus ou moins robustes partant pour les champs, des bûcherons lève-tard traînant péniblement leur hache, des boulangères au teint spectral venues acheter leur farine, des marchands de tapis (comme elle se plaisait à les nommer), constamment occupés à compter et recompter les écus de leur bourse tout en marchant, des piliers de taverne pressés de retrouver leur chopine délaissée la veille pour s'en aller cuver dans le fossé le plus proche, des grandes dames dans leurs robes superbes et dont la principale préoccupation consistait à trouver le chapeau qui s'accorderait le mieux à leur toilette, des seigneurs à l'allure distinguée, aux vêtements chargés de pierreries plus éclatantes les une que les autres, ...

Ces grands hommes, la fillette ne se lassait jamais de les admirer.
Envahie à l'approche de chacun d'eux d'une fierté pudiquement dissimulée, ils lui inspiraient les pensées les plus douces, les plus rassurantes. Depuis quelques temps, elle s'était persuadée de retrouver parmi ces seigneurs, barons ou autres vicomtes, celui qui lui avait fait cadeau de ce profond regard d'émeraude, de cette inébranlable joie de vivre qui faisait le bonheur de ses grands-parents.
Retrouver l'homme qu'on lui avait dit si riche et influent, qui avait tant aimé sa mère,simple lavandière, lui donnant une fille et qui l'avait quittée le coeur empli de larmes avec la promesse de lui revenir après les batailles qu'il devait mener pour son Duc.

Une histoire comme celle-ci, toutes les fillettes de son âge rêvaient d'en connaître ne serait-ce qu'une infime partie. Et cette histoire là, c'était la sienne ! Et elle s'enorgueillissait chaque jour au plus profond d'elle-même de connaître une existence si prometteuse. Assurément, elle chérissait le jour où son père reviendrait les chercher, ce jour où il la reconnaîtrait publiquement devant ses semblables, où il la présenterait à la Cour vêtue d'une robe de satin d'un vert tilleul, un ruban de velours noir relevant délicatement ses épaisses boucles rousses ...

Voilà ce dont à quoi songeait la petite Neheryn, balançant doucement ses jambes menues de part et d'autre de la grosse branche du chêne centenaire, insouciante et ignorante de l'inacceptable vérité qui éclaterait quelques années plus tard, la révélation abjecte qui la mènerait à s'éloigner de toute une famille qui lui avait si honteusement menti.
Mais il s'écoulerait de nombreux mois de mai avant que le coeur de cette enfant ne connaisse réelle affliction. Ce dix-huit mai, la petite Nehe avait huit ans, des rêves plein la tête, des bêtises à improviser, de jeunes garçons à fatiguer, ce dix-huit mai 1442, la vie avait un goût exquis ...


Fermement cramponnée à son arbre, son regard vint se poser sur un blondinet, une tête familière affairée à inonder les alentours en pataugeant bêtement dans l'abreuvoir des chevaux. Que c'était bête un blondinet ... Pour un résultat plus satisfaisant, elle, elle aurait attrapé le seau qu'on avait oublié à côté du bac.
Quelques mouvements souples et rapides des bras et des jambes et l'espiègle rouquine retombait au sol avant de se mettre en quête d'enseigner deux ou trois petites choses au garnement.
Elle était sur le point de "faire son entrée" telle un commandant de bataillon quand ses grand yeux verts tombèrent sur une petit tête brune encore étrangère qui venait de se poster exactement là où elle allait faire son discourt de kef de bande.
Surprise plutôt que vexée, elle adressa un sourire à la brunette, devinant déjà dans son regard d'azur les prémices d'une forte tête.



B'jour toi ! C'est la première fois que je te vois dans l'coin je crois.
J'suis Neheryn, on me surnomme Nenette aussi, et toi ? Comment qu'tu t'appelles ?
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Neheryn
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Neheryn


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MessageSujet: Re: Quand j'avais 5 ans, je m'a...   Quand j'avais 5 ans, je m'a... Icon_minitimeMer 20 Mai 2009 - 22:20

Ch'ti Vic, incarné par Vischius a écrit:


Quand j'avais 8 ans... je m'a... trouvé un trésor ?

Presque une heure que le petit Vic tournait en rond en attendant son père... Il marchait en long et en large de la rue sans dépasser une limite d'une dizaine de mètres sinon il aurait droit a une correction pour avoir désobéi aux ordres de son père... C'est qu'il était dur son père... Holalala... Fais pas ci! Fais pas ça! Touche pas ci! Nettoie ça! Amène moi une bière! Arrête de sourire! Tais toi! ... Et inévitablement, après le déluge de commandements, à la moindre occasion il prenait une avoinée...

Trottinement jusqu'à la fenêtre de la taverne... Il était toujours assis a une table a discuter avec des messieurs bizarres...Trottinement à 10 mètres, comme si une laisse invisible l'empêchait d'aller plus loin... Un grand monsieur passe, en beaux habits un truc qui brille tombe de sa poche et voila notre Vic, les yeux exorbités qui court et plonge pour attraper la pièce nonchalamment tombée de la poche du noble qui ne prend même pas la peine de se retourner... Vic relève la tête, pleine de poussière, éternue, la morve lui coulant du nez mais le sourire aux lèvres, tenant dans ses mains une pièce de monnaie...

Les pièces de monnaie étaient une obsession chez ce gamin, avec 1 denier, il avait le sourire pendant une semaine entière sans s'arrêter. Il n'avait pourtant à son âge aucune notion de la valeur de l'argent néanmoins il savait pourquoi il gardait précieusement toutes les pièces qu'il pouvait trouver ou même chiper... Une fois, pour une pauvre pièce oxydée il était resté 3 heures sous la pluie a s'étirer le bras, l'effleurant du bout de ses doigts sans jamais réussir a la ramener à lui, évidemment au bout de trois heures son père était sorti le chercher et Vic gagna le droit de gouter à la ceinture de cuir...

Cette obsession, c'est son père qui l'avait ancré dans la tête du gamin sans le savoir, non pas qu'ils manquaient d'argent, le père gagnait bien sa vie mais tout au long de son enfance, Vic avait vu des femmes défiler dans la bicoque délabrée qui leur servait de maison... Toujours des femmes différentes, des belles, des moins belles, des vieilles, des jeunes, des avec un gros ventre, des plates comme une planche... Ce défilé de femmes Vic y était très intéressé, cherchant parmi elles sa môman qu'il n'avait jamais vu et dont il ne pouvait pas parler sous peine de se prendre une rouste, son père étant très tatillon sur le sujet...

Ces femmes qui défilaient auraient pu être la mère du gamin, après tout c'est en engrossant une prostituée que le père de Vic, criblé de dettes à l'époque s'était vu confier le marmot par la mère maquerelle, il avait bien essayé de le noyer mais au dernier moment, le peu de conscience qu'il lui restait s'était réveillée et il avait abandonné l'idée. Au lieu de ça il passait son temps libre à boire et à se payer des filles de joie grévant le budget de la maison ainsi qu'a "éduquer son fils" a grands coups de bottes...

Vic tout enfant qu'il était avait remarqué le manège quasi quotidien qui se déroulait dans la maison. Une femme arrivait, son père lui donnait des pièces et ils montaient tous les deux crier et hurler jusqu'à ce que la femme parte et que son père redescende, le sourire aux lèvres et inapte à des cours d'éducation pendant quelques heures... Il l'avait tellement vu, avait tellement cherché à comprendre pourquoi et comment qu'il avait trouvé une réponse singulière, son papa donnait des pièces aux dames pour être heureux...Ainsi était née son désir de trouver des pièces, coute que coute pour lui aussi pouvoir payer une femme et ainsi être heureux...Ce qu'il fera, 3 ans plus tard, une fois son père endormi se rendant tout seul à "la maison des dames" comme ils l'appellent tous, allant voir la plus belle d'entre elles qu'il avait vu défiler un paquet de fois à la maison, lui tendant son sac de pièces, son plus grand trésor, et lui demandant du haut de ses 11 ans avec un grand sourire...

Dis m'dame tu veux bien être ma môman?

Trottine jusqu'à la fenêtre de la taverne... Il est toujours là... Trottine et traverse la rue... Regarde le petit blond qui joue avec l'eau, détourne vite le regard pour ne pas se faire gronder... Aperçoit une petite fille dans l'arbre... Trottine jusqu'à la fenêtre de la taverne...
Trottine dans la rue


BAM!!


Il venait de se rétamer, les enfants autour riaient il avait honte, un peu mal mais moins que quand son père était en rogne. Secouant la tête, il se lève s'époussette pour ne pas se faire gronder et trouve à ses pieds un bout de parchemin plié. Il le prend, le déplie et là Ô stupeur!! Une carte abimée, les traits passés mais encore lisible, on y reconnaissait la place du marché, les remparts, et sur cette carte une croix... Une croix, comme dans les histoires des amies de papa une croix de trésor...La promesse pour ce petit bout de chou d'un paquet de pièces pour se payer une maman...

Ch'tite Zoyah, incarné par Zoyah a écrit:
Ch’tite Zoyah n’avait pas vu la fillette rousse perchée sur l’arbre. Son regard était inévitablement attiré par ce blondinet un peu nigaud qui s’ébrouait dans l’abreuvoir des chevaux. Quel intérêt pouvait-il y avoir à éclabousser les passants au risque de tâter de la badine ? Le soleil était déjà haut dans le ciel et en plein mois de mai, ses rayons ardents brûlaient déjà la peau. C’était donc pour se rafraîchir que blondinet 1er du nom pataugeait dans cet eau sale ? Soudain une ombre se dessine et une petite voix se fait entendre.


B'jour toi ! C'est la première fois que je te vois dans l'coin je crois.
J'suis Neheryn, on me surnomme Nenette aussi, et toi ? Comment qu'tu t'appelles ?


La fillette brune cligna des yeux et porta sa petite main en visière afin de voir qui venait de lui adresser la parole. La lumière de l’astre solitaire gênait considérablement sa vue et elle ne distinguait qu’une immense couronne flamboyante.

Cette image d’une ombre auréolée d’un halo lumineux la plonge quelques mois auparavant. Cela lui rappelle ce froid dimanche d’octobre où elle avait mis en terre sa mère. Elle ne l’avait guère connu. C’était une femme douce mais dont la tristesse marquait constamment le visage. La mioche se souvient surtout que sa mère se disputait souvent avec sa grand-mère au sujet de lui. Toinette s’était amourachée d’un homme de grands chemins. Un étranger. Un rien du tout. Un voleur de chevaux. Un manouche. C’était en ces termes peu élogieux que la vielle femme décrivait l’amant de sa fille. L’amoureux en question eut vite fait de disparaître lorsque Toinette, le regard plein d’espoir, lui avait annoncée sa grossesse, l’abandonnant à son désarroi et au mépris de la mère. Jamais plus elle ne le revit. Jamais plus elle ne sourit. Les babillages, les sourires, les gazouillis, les premiers pas et premiers mots de son enfant ne parvinrent pas à estomper la grisaille qui s’était emparée de son Être. Elle était morte d’une mauvaise fièvre lorsque la petite avait 3 ans et demi mais beaucoup dire qu’elle s’était éteinte bien avant lorsqu’il avait préféré sa vie de nomade à une vie bien rangée avec elle. La mort prématurée de Toinette provoqua inévitablement la culpabilité de la grand-mère qui s’en voulait de n’avoir su comprendre et soutenir sa propre chair, son propre sang, de l’avoir inondé de reproches pour ce que la vieille dame considérait comme une infamie et de l’avoir invectivé d’abandonner le bébé. Elle reporta alors toute son affection sur la petite qu’elle choya comme son propre enfant. Cette silhouette qui se détache à la lumière aveuglante du soleil lui évoque sa grand-mère le jour de l’enterrement car elle lui était apparue de semblable façon.

La petite recule d’un pas, exécute quelques battements de cils afin d’aiguiser sa vision. Un sourire fleurit sur sa bouille lorsqu’elle s’aperçoit qu’il s’agissait d’une autre gamine, plus grande qu’elle certes, mais une mioche tout de même. Zoyah allait ouvrir la bouche lorsque des cris vinrent troubler cette rencontre historique de deux vilaines en herbe.

Ce qui devait arriver, arriva…Blondinet se faisait secouer les puces par un grand. Il le tenait par une oreille et le secouait dans tout les sens. Ch’tite Zoyah ouvrit grand la bouche devant cet excès de violence manifeste mais parfaitement justifié. Blondinet braillait et le grand s’égosillait…


J’va te faire passer l’envie patauger dans l’abreuvoir, garnement ! Ah, tu va voir si tu vas ruiner tes nouvelles chausses comme ça ! Elle va être contente ta mère ! Se décidant enfin à lâcher l’oreille rougit de blondinet, le Grand qui n’était autre que le géniteur de cet imbécile de blondinet, le traina par la manche continuant sa leçon de morale. L’enfant, penaud et vexé, le suivait en reniflant. Il aperçut les deux fillettes et leur tira effrontément la langue.


Zoyah, secouée par cette scène d’une rare barbarie, écarquilla les yeux. Visiblement, la fillette rousse, à la figure espiègle ne semblait pas s’en émouvoir. Cela devait être normal. Mais surtout, la Fifi Brindacier Castelroussine attendait que la petite brune réponde à ses questions.
Encore sur le coup de l’émotion, la brunette se mit un peu à bégayer. Il faut dire qu’elle était enfant unique et particulièrement choyée par la vieille mémé qui n’aurait jamais levé la main sur elle.


Moi…moi…moi…je m’appelleuuuhhh….Zo..Zo…Zo…Zo…humpfça ne veut pas sortir….*profond soupire*…m’appelle…Zozo…*est despérée*…ce bégaiement émotif lui passera à l’adolescence mais elle en gardera un profond traumatisme. C’est pour cela que Zoyah déteste le ridicule surnom de « Zozo »…puis finit par s’exclamerZoyah ! sur un ton triomphal.

M’appelle Zoyah…je vis tout là-bas là-bas…, loin derrière les grands arbres avec mémépointant son petit doigt potelé en direction de la forêtil faut marcher longtemps...heiiiinn…pour v’nir iciavec un accent d’évidence.

C’est où ici? ses prunelles bleues interrogeant les émeraudes de Nenette.

Un « BAM ! » suivi de quelques éclats de rire les détourna de leur conversation. Zoyah scrute la scène. Un petit garçon rouge comme une pivoine vient de s’effondrer sur le sol…la petite pouffe de rire et continue à regarder autant amusée par la chute que par la gêne du petit. Le gosse ramasse quelque chose…une feuille de parchemin dirait-on…son visage s’illumine d’un sourire comblé lorsqu’il entrouvre sa découverte et la parcourt des yeux.
T’as vu ? fit Zo à l’attention de Nenette, ses saphirs toujours rivés sur le garçonnet.
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Neheryn
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MessageSujet: Re: Quand j'avais 5 ans, je m'a...   Quand j'avais 5 ans, je m'a... Icon_minitimeVen 22 Mai 2009 - 22:19

Ydello a écrit:
Quand j'avais 8 ans ... Je m'a ... fait découvrir un petit dragon.

La propriété des ses parents et la maison de son oncle étaient les seuls endroits qu'il connaissait. Ses parents ne voulaient pas que le jeune garçon sorte de chez lui afin de le protéger d'éventuels rencontres importunes et dangereuses. La seule sortie journalière était le court voyage qu'il prenait pour étudier chez son oncle. L'école municipale, il ne la connaissait que de nom.

Cependant, un jour de fête au village, la petite famille toute endimanchée prend la direction de la place du marché où avaient lieu les festivités, s'installant à une table où ils y retrouvent quelques amis. Le jeune garçon, assis sur un banc, balance ses jambes d'avant en arrière, laissant paraître un ennui profond. Il porte son visage à hauteur de l'oreille de sa mère assise près de lui et lui murmure tout bas.


'Man ... J'peux aller jouer près de l'arbre, s'teu plait !

La mère se tourne vers lui, marquant un moment d'hésitation et la mine un peu inquiète, et lui répond,
Demande à ton père s'il veut bien.
Que veut-il ? s'enquiert le père
Allez jouer près du grand chêne
Le père laisse échapper un soupir et répond à l'enfant,
Tu peux y aller, mais ne t'éloigne pas trop que l'on puisse garder un œil sur toi.

Le jeune garçon marque sa satisfaction en esquissant un large sourire. Puis, il s'échappe de son banc en faisant un petit saut et se dirige déjà vers se qui reste pour lui sa première aventure. Il se saisit d'une branche morte et retire le peu de feuilles qu'elle possède encore. Il engage alors un combat à l'épée contre le vieil arbre qui reste sans défense.

Tchak ! Tchak ! Tchak !

Le duel est inégal face à un adversaire demeurant sans réaction. L'enfant lui tourne autour infligeant de nombreuses blessures sur les flancs. Il le maîtrise comme un grand guerrier.

Et maint'nant ! Meurt !

Il assène un dernier coup fatal à son ennemi du moment

Haha ! J'tai eu sale brigand !

Le jeune Yannis est alors piqué de curiosité quand son regard se porte sur la porte d'une grange à demi-ouverte. Jetant un œil vers ses parents inattentifs sur l'instant, il décide de s'avancer jusqu'à son entrée. Passant la tête dans l'entrebâillement, il découvre la présence d'un gamin assis sur le sol faisant des petits tas de bois avec des brindilles. Ses cheveux, son visage et ses mains sont couverts de poussière. Il lève le menton et se rend compte de la présence de l'intrus.

- Hum ! T'es qui toi ?

Yannis, surpris par la réaction du garçon, sort la tête au dehors et se fige contre le mur de la grange.

- Alors ! T'es qui toi ?
L'inconnu est sorti pour le rejoindre.

- Ch't'ai jamais vu ici. T'es qui ? T'as pas d'langue ? T'es muet ?

Pour la première fois de sa vie, Yannis rencontre un garçon comme lui, qui semble avoir le même age et est aussi grand que lui. Mais la crainte se lit sur son visage.

Moi, c'est Jehan ! Du moins ... Les copains m'appellent Val
Il tend sa main sale vers le petit Dello qui fébrilement lui répond en serrant la sienne.

- Moi je m'appelle Yannis, la voix est chevrotante et il ne se rend pas compte qu'il ne lâche pas la main de l'enfant.


Chtite Floryne a écrit:


Ch'tite Floryne était une fillette choyée par ses parents. Trop choyée parfois, ce qui lui donnait l’impression d’étouffer. Ses parents ne recevaient personne à la maison. Ce qui fait que la petite Floryne ne voyait pas d’autres enfants. Elle se sentait seule.

Ses parents aimaient bien voyager. C’est pourquoi ils avaient pris un travail qui les arrangeait bien, marchands ambulants. Ils partaient souvent et dans ce cas-là ils confiaient la gamine à des voisins, qui hélas n’avaient pas d’enfant, ce qui n’arrangeaient pas les affaires de la ptite. Lorsqu’elle fut assez grande pour les accompagner, ils emmenèrent la gamine avec eux. Voyageant pratiquement sans cesse, elle n’avait jamais le temps de se faire des amis. Ils passaient de ville en ville. Faisaient leur commerce puis repartaient aussitôt. Un jour tout bascula.

Quand ses parents durent partir pour un énième voyage, ch’tite Floryne tomba malade, et elle ne put donc partir avec eux. Ils la confièrent une fois de plus aux voisins, voisins en mal d’enfant, bien heureux de s’occuper d’elle. C’est la dernière fois que la petite vit ses parents en vie. Au cours de ce voyage, ils furent attaqués et volés par une bande brigands. Les lucioles qu’on les appelait. Ils sévissaient dans la région que ses parents traversaient pour aller amener des marchandises. Un drôle de nom pour des bandits. Curieux peut-être mais en attendant ils tuèrent les parents de Floryne. Pas de témoins disaient-ils.
Floryne se retrouva seule au monde à 6 ans. Enfin seule pas tout à fait puisque les voisins, compatissants, décidèrent de garder la gamine et de l’élever comme leur fille.
Floryne, le chagrin immédiat passé, se fit bien vite à cette vie sédentaire, et le souvenir de ses parents biologiques se fondit dans un coin de sa mémoire.

A 8 ans, 2 ans après la mort de ses parents, les nouveaux parents de la ptite décidèrent qu’il était temps pour elle d’aller à la rencontre d’autres enfants et pour cela ils l’inscrivirent à l’école municipale. Se disant qu’un minimum d’instruction ne pouvait pas lui faire de mal, ne serait-ce que compter et lire, cela pouvait toujours servir. Ils l’emmenèrent donc jusqu’à la porte de l’école, et la poussant gentiment, lui dire d’entrer dans la cour et qu’ils reviendraient la chercher dans l’après-midi.

Son petit sac à la main, dans lequel ils avaient mis son casse-croûte de midi, Floryne s’avança timidement dans la cour où déjà des enfants couraient dans tous les sens. Floryne n’en menait pas large, elle n’avait jamais vu autant d’enfants d’un coup, enfants de tout âge qui avaient l’air de bien s’amuser.
[/rp]
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Neheryn
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MessageSujet: Re: Quand j'avais 5 ans, je m'a...   Quand j'avais 5 ans, je m'a... Icon_minitimeMer 10 Juin 2009 - 13:19

Chti' Yannis, incarné par Ydello a écrit:
Citation :
- Moi je m'appelle Yannis, la voix est chevrotante et il ne se rend pas compte qu'il ne lâche pas la main de l'enfant.

Le jeune garçon reprend un tant soi peu ses esprits et relâche la main du petit "poussiéreux".
Et bien Yannis, t'es d'Chato, dis ?
Ché pas, ch't'ai jamais vu dans le coin ?


Yannis répond encore avec hésitation,
Euh, oui, j'habite la bas, à la Villemorinoise, ..., indiquant un coin de rue avec son doigt.
Avec mes parents et mon oncle, qui sont la bas, désignant du menton ses parents à la table.

Val se fait un peu plus pressant et détourne le visage,
Hum, même pas vrai !
J'te vois pas à l'école.


Ben nan, j'apprends avec mon oncle.
C'est lui qui m'apprend l'école.


Val répond d'un hochement rapide de la tête,
T'es un timide toi ! Mais ... tu m'as l'air sympa.
Ché pas pourquoi.

On joue ?
Le ton plus envolé.

Les yeux de Yannis s'écarquille et se porte sur ses parents au loin,
Je sais pas si ... Mes parents, ils aiment pas me voir avec les autres.
Ils ont toujours peur pour moi. Mais, j'sais pas pourquoi ...


La main de val se porte sur l'épaule de Dello,
Bah, t'inquiète pas ! J'ai jamais tapé quelqu'un ... et puis,
Il l'entraine en marchant avec lui vers le centre de la place.

J'vais aller parler à tes parents pour montrer que chui pas méchant, hein!

D'un pas peu rassuré pour Yannis, les enfants se rapprochent de la tables des parents qui ne s'aperçoivent pas sur l'instant de leur arrivée ...

La ch\'tite Alexane, incarné par Marquise.des.anges a écrit:
De mes premiers pas dans ce monde je ne peux pas dire grand chose. Juste ce que l’on m’a raconté. Un bébé ramassé au bord d’un lac dans les contrées d’Artois que seuls les anciens ont connu ainsi.

Une cité verdoyante pleine de vie, des contrées abondantes, un tableau idyllique en somme. Recueillie par d’humbles paysans que je considère encore aujourd’hui comme mes parents. Ils me baptisèrent Alex-âne du nom de leur anesse préférée morte l’année d’avant et Du Lac tout simplement pour la raison citée plus haut.

Mon père adoptif était éleveur et cultivateur mais surtout fabricant du meilleur alcool de toute la région grâce à un alambique de sa fabrication.

Et très tôt je tombais dedans. Comme disais ma mère : «Un verre par jour, tiens le moine dans sa tour » Bien que fille de cul terreux je n’étais que peu attirée par l’art de la terre et des bêtes (quoique)

Dès que je pus marcher, j’aimais à me promener dans les bois pour écouter la nature et observer les animaux. Bercer par les chants de ma chère mère : « C’est à boire, à boire, à boire, C’est à boire qu’il nous faut, Pour chasser les animaux »Ce n’est que logique que ce que je devins …

Comme je vous le disais très vite ma vie ne fut que boissons et errance malgré un point d’attache La taverne. Il fallait bien s’approvisionner en boissons, mais bien trop cher pour ma bourse vide … De plus c’était mon père qui la fournissait avec ses fonds de cuves (aucun intérêt.)

Vers l’age de 6 ans la révélation apparut devant moi sous la forme d'un charmant jeune garçon muni d'une mini cariolle, d'une épée en bois et d'une fronde accompagné d’un animal étrange. De plus il possédait un arc qui faisait bien deux fois ma taille. (effectivement oui j’étais plutôt naine a l’époque d’où mon penchant sans me pencher pour l’alcool peut être)

Il m’apprit que son compagnon était une sorte de Loup de je ne sais où qu’il nommait A'poil. Très perturbant de l’entendre crier dans les bois quand il appelait son fidèle protecteur « APOIL, APOIL »

Il m’initia …au maniement de l’arc et au dressage des animaux. Très vite il décela des talents en moi :le vidage de pinte de 2 L en moins d’une minute pour ensuite tirer… deux flèches en même temps et abattre deux perdrix en vol.

Il me laissa sans un mot un soir estimant sûrement que ma formation était finit après la réussite du dressage d’un Lapin …Il me restait encore beaucoup à apprendre me dit-il, mais ayant entendu un appel de dame nature il du partir, je me demande d’ailleurs encore aujourd’hui comment il fit . Il était sourd.

Cette rencontre me laissait un goût amer dans la bouche mais surtout dans le cœur. Un sentiment d’inachevé, un désir inaccompli, une envie insatisfaite enfin bref je grandissais.

Perfectionnant les arts de Rôdeuse, tels que nommé mon initiateur ses propres talents, je traînais ou devrais-je dire ,je rodais dans les bois et prémices de zone montagneuse bordant nos beaux territoires. C’est la que je vis pour la première fois duc de la Cagette mon alter ego trouvé vous vous en doutez peut- être dans une cagette au milieu de fruits pourris …

Tellement saoule je crus tout d’abord qu’il avait un frère jumeau et que c’était un ange. C’est trompeur un habit blanc d’apprentie moniale. J’entrais alors dans ma 8eme année et de voir ce jeune garçon aussi beau enfin d’après le peu de critères de beauté que je connaissais à l’époque. Nous nous apercevrons par la suite que tout est que subjectif, bref passons.

Me voyant tituber, il me crut malade et me proposa sans un mot un élixir de sa conception censé être revigorant, effectivement il l’était, je vous passe les détails…Je fis peut-être une erreur en commençant à chanter :(censured par moi même)

C’est ainsi que débuta une relation qui devait m’amener dans une série de futur problème. Si j’avais su; je ne me serais point impliquer dans une telle aventure quitte à choisir ,affronter un Dragon me semble moins redoutable qu’une relation avec cet énergumem.

C’est ainsi que commença ma rude formation et de nombreuses aventures dont je vous réserve le secret.
Logeant au phare d'Azincourt, depuis le 19 décembre 1954, c'est munie d'une barque sur la tête que je pars pour Chateauroux début mars....La pêcheuse devient bûcheronne.....Flanquée d'une nounou à faire peur au diable. et ce matin,à 9 ans, je suis cachée derrière un arbre avec mon âne patate ,à observer les autres chenapans jouer avant de tenter une entrée.
- Hihannnnnnnnn, fit soudain patate
- Mais, chuttttttttt! tais toi, vilaine bourriquette sinon, la carotte tu vas te la prendre où je pense, de me faire repérer ainsi

Lycia a écrit:
Dans une autre vie...

Un rire se perd dans un champ.
De folles mèches blondes apparaissent de temps à autres entre les épis de blé.
Ce rire reprend, léger, doux, cristallin, il vogue au gré du vent, s’éteint et reprend de plus belle.
Ces notes musicales, adorables, appartiennent à la jolie Malindra.
Beau petit bout de femme, âgée de 6 ans faisant le bonheur de sa famille.
La peau blanche comme neige, de belles lèvres roses et charnues, regard bleu malicieux, petites mains agiles, toujours occupées à tenter d’attraper sauterelles, grenouilles ou autres passant pas là…
Cette jolie môme est justement en train de s’amuser avec sa grande sœur Alycia.
De 2 ans son aînée, Alycia est brune, grande et maigre.
Toujours active, à surveiller sa sœur, à aider sa mère au lavoir, ou son père au champ, à parcourir les kilomètres séparant la ferme familiale au marché du village, cette demoiselle est toujours et immuablement de bonne humeur.
La nuit commence à poindre le bout de son nez, la lune transparente encore apparaît progressivement dans le ciel rougeâtre, le chant des oiseaux se fait de plus en plus rare.
Nos deux enfants profitent des derniers rayons du soleil avant d’aller rejoindre leurs parents autours d’un bon repas chaud.
Et comme chaque soir, elles se laisseront guider par la fatigue, Alycia contant à sa sœur ensommeillée une histoire tout droit sortie de son imaginaire, tandis que Malindra l’écoutera, le pouce en bouche, et une mèche blonde enroulée autours de son doigt.
Chaque soir….
La vie de ses demoiselles n’était en rien simple, tout comme celle de chaque enfant du village, il fallait travailler dur toute l’année afin d’assurer les réserves nécessaires pour affronter l’hiver rude, et surtout pour ne pas se prendre de roustes de leur père.
Ainsi, chaque jour ressemblait au précèdent, et ressemblerait au lendemain.
Jusqu’à l’âge de 12 ans, Alycia grandît sereinement dans sa famille, sans aucun souci autre que les soucis domestiques.

Une nuit, une glaciale nuit d’hiver, lors que les arbres dehors décharnés, menaçaient le ciel de leurs doigts tortueux, que les nuages refusaient obstinément de montrer un coin de ciel étoilé, une flamme particulièrement grande s’éleva dans la cheminée.
A priori rien de bien alarmant.
Une tempête se lève, annonça le père de famille.
Il entreposa une nouvelle bûche dans l’âtre, la nuit s’annonçait froide.
Mais une ravale, plus forte que les autres, s’engouffra dans la cheminée et réveilla le feu ronronnant.
Les esprits malins prirent possession des flammes et atteignirent le mur, léchant tout sur leurs passages, brûlant, détruisant tout ou presque.
Et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la maison prit feu.
Malindra, témoin de la scène, hurla de frayeur, réveillant l’esprit comme hypnotisé du père, qui fixait les flammes, incrédule.
Il attrapa ses deux filles par le bras et les emmena à la sortie, leur intimant l’ordre de courir chercher de l’aide.


-Non papa ! Ne nous laisse pas ! Viens avec nous !
Et Maman ?
-Courez les filles, dépêchez vous !!! On vous aime, vous êtes tout pour nous, et maintenant allez y !

Alycia, attrapa sa cadette par la main et l’entraîna courir à travers champ. Mais arrivées à une centaine de mètre de là, un bruit énorme se fit entendre, et se retournant, elles découvrirent l’horreur.
Leur maison n’était plus, tout comme ses parents, le père était resté aidé sa femme, qui ne parvenait plus à bouger aussi facilement, étant à son neuvième mois de fécondité.
Tout deux périrent par les flammes, tout comme l’enfant qui n’avait pas encore eu la chance de découvrir la lumière du jour.

Elles assistèrent jusqu’au bout à la destruction de leur maison, impuissantes et en pleurs, hurlant « maman, papa », sachant malheureusement que leurs cris ne les ramèneraient pas. Puis, lorsque les premières lueurs du jour arrivèrent, réveillant la nature endormie, que les dernières flammes s’éteignirent, laissant place aux braises mourantes, elles prirent la route et allèrent jusqu’à la ferme voisine.

Elles y vécurent quelques mois, et les propriétaires, ne pouvant plus nourrir deux bouches supplémentaires, les emmenèrent jusqu’à la plus proche ville, leur laissant en tout et pour tout deux miches de pain, un peu de viande séchée et 10 écus.
Mais pour survivre, ces provisions étaient hélas bien maigres, et elles se retrouvèrent seules, abandonnées de tous, n’ayant pas de logeur, pas d’emplois, et nulle famille autre que son autre.
Avec un groupe d’autres orphelins de tout âge, vivant là où le destin les conduisait, elles apprirent à voler, à mentir, à se débrouiller sans aucune aide pour survivre.
Alycia grandit très vite.
Grande, brune, et mince, peut être un peu trop maigre pour ceux préférant les femmes pulpeuses, elle avait de grands yeux noirs, le regard féroce, le rire rare, la parole intelligente.
Malindra au contraire, s’arrondit, et il n’était pas difficile de deviner qu’elle magnifique femme elle ferait.
Malgré les évènements tragiques de sa courte vie, elle gardait le sourire, et ne cessait d’espérer à un jour meilleur.

Le destin est chose bien curieuse, il va préféré prendre la vie d’âmes innocentes, et de rendre heureux les moins méritants.
Certes Malindra et Alycia n’étaient pas enfants de cœur, mais elles n’avaient rien fait d’autre dans leur vie que de vivre et d’essayer de survivre, alors que le monde les avait rejeté.
Malheureusement, lorsque la faucheuse à décidé de prendre quelqu’un avec elle, il vaut juste mieux prier pour que ça ne soit pas vous.

Un matin, lors qu’Alycia était partie de bonne heure faire les poches des premiers levés, Malindra était restée endormie, dans leur abri de fortune, une vielle grange mal entretenue.
Son propriétaire : Marcel Lefou, était un quinquagénaire à la bedaine ronde, résultant de trop nombreuses bières consommées, le visage affreux, les cicatrices le rongeant de toute part, à l’haleine fétide, et aux mains crasseuses.
Hors Marcel n’allait jamais dans sa grange, ou très rarement.
Quelle mouche le piqua donc ce matin ? Pourquoi a-t-il fallu qu’il choisisse ce jour là ?
C’est ainsi que ce matin pluvieux, il décida de ranger sa grange.
Qu’elle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit cette jeune merveille endormie, la robe relevée sur ses jolies cuisses rondes et roses.
Sa blondeur illuminait la pièce, sa bouche rose, ses lèvres pleines entrouvertes, laissait voir de jolies dents blanches, ses mains liées entre elles étaient collées contre sa poitrine, rassurantes.

Un sourire se dessina sur les lèvres du fou ici présent.
Il fut tout d’abord émerveillé par tant de beauté et songea juste à s’asseoir pour la contempler, mais Marcel était avant tout un homme, et qui plus est un homme loin de respecter tout les commandements.
Il s’approcha alors d’elle et souleva son jupon, faisant se réveillée la jeune endormie qui se mit à hurler.
Il plaqua une main sur sa bouche et de l’autre tenta de la bloquer.
Mais la bougresse était agile et se débattait du mieux qu’elle pouvait, rendant la tâche plus ardue à Marcel.
Il aurait pu abandonner, la laisser en paix et lui dire d’aller au diable et de fuir tant qu’elle pouvait, mais il n’était pas du genre à lâcher prise et s’acharna sur elle.
Le problème de Marcel était qu’il ne contrôlait pas toujours ses gestes, c’est ainsi que lorsque ses mains s’en prirent au cou de Malindra il ne porta pas forcement attention aux conséquences, jusqu’au moment où notre pauvre amie rendit son dernier souffle, la faucheuse ayant accomplie son devoir.
Elle allait partir, emportant cette belle âme avec elle, mais une odeur parvînt à ses narines, et un sombre sourire passa sur son visage. Elle décida d’attendre encore un peu.
Notre fou fini sa petite affaire tranquillement, la belle ne se débattant plus.

Ce matin, Alycia était contente, la matinée était bonne, elles auraient de quoi manger pour quelques jours.
« Malindra ma puce, tu ne dors pas encore j’espère, on va aller ma…. »
Elle ne fini pas sa phrase. Un cri d’horreur, de haine sans faille monta à ses lèvres, elle attrapa son couteau, se jeta sur le fou, et le tua, rendant la faucheuse satisfaite de sa matinée qui fut pour elle aussi, fluctuante.

Ce jour là, Alycia perdit son cœur, son âme, et enterrant sa moitié dans les bois environnants, elle se jura de ne plus jamais laisser les hommes en paix tant qu’elle serait en vie.

Et c’est ainsi, que Alycia devenu Lycia, prit la route à nouveau…..
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Floryne de Loisel
Conseillère d'orientation des niv3 - Responsable du cadastre - Membre de la HAC
Floryne de Loisel


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Quand j'avais 5 ans, je m'a... Empty
MessageSujet: Re: Quand j'avais 5 ans, je m'a...   Quand j'avais 5 ans, je m'a... Icon_minitimeMer 8 Juil 2009 - 0:27

Zoyah a écrit:
Quand j’avais 5 ans je me suis découvert deux amis…

Il y en aura d’autres bien entendu mais pas forcément de ceux a qui on dit « Tu te souviens…quand on était petit ? ».
Deux amis avec qui la fillette brune enchaînera une chasse au trésor, la construction d’une cabane, les parties de cache-cache ou de chat perché, aller piquer des melons en été, rire des âneries de Vischius.
Ils avaient pour eux l’espièglerie, un humour commun et surtout l’amour de leur village. Au moment où Zoyah pouffait de rire devant le petit garçon rouge de honte, elle était loin d’imaginer qu’il deviendrait un de ses prétendants les plus assidu (le plus juste aurait été de dire, le prétendant le plus assidu de toutes les femmes), loin de penser qu’un jour il les quitterait de la manière la plus surprenante qui soit. Non, à ce moment précis de l’espace-temps, Zoyah voyait juste un petit garçon timide au regard un peu triste.


Quand j’avais 5 ans je me suis découvert une grande sœur…

Chtite Zoyah, solidement agrippée à la main de Chtite Nenette, ira à la rencontre du drôle de garçonnet. Tous les trois, ils se lanceront à la découverte de je ne sais quel trésor que seul un esprit d’enfant peu imaginer. Ses petits doigts potelets mêlés à ceux de la rouquine, elle vivra quelques aventures, fabuleuses aux yeux d’un bambin, anodines pour ceux d’un adulte : « boarf ! C’est qu’des gosses qui jouent ». Cette main, elle ne la lâchera jamais sauf si le destin s’en mêle…espérons que non
Lorsque vous êtes enfant, les sentiments vous semblent tellement grand que tout votre petit corps ne peut les contenir. Zoyah avait ressenti presque instantanément de l’affection pour Nenette. Un lien c’était presque tout de suite créé. Cette complicité qui les unissait, du haut de ses 5 ans, la brunette savait qu’elle n’était pas vaine.


Quand j’avais 5 ans, j’ai aperçu une peste blonde trottinant derrière une bonne sœur qui m’a tiré la langue…autant vous dire que je lui ai offert ma plus belle grimace. *pppppppprrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr* toi-même d’aboreuh….

Instant fugace où deux Vilaines se croisent mais ne se reconnaissent pas…enfin pas encore…il faudra attendre quelques années et un soir d’hiver pour que ces deux là se croisent dans une taverne castelroussine et fassent enfin connaissance en compagnie …d’un fruit.


Quand j’avais 5 ans, j’ai rencontré mon père…mais c’est là une autre histoire.
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